mardi 4 novembre 2008 par Le Nouveau Réveil

Me Ahoussou Kouadio Jeannot, membre du Bureau politique du PDCI-RDA, a craché du feu, le week-end dernier à Gbandakro, gros village baoulé situé dans le canton Zabia (Gagnoa). A l'invitation du délégué départemental de Gagnoa, Maurice Kakou Guikahué, Secrétaire général adjoint, chargé de l'Organisation et de la mobilisation du parti sexagénaire, l'invité spécial a entretenu "ses parents" sur l'identification, et la gestion des refondateurs. Dès l'entame de la cérémonie, les populations ont, par la voix de leur chef, M. Bientôt Yao Daniel, exprimé leurs inquiétudes sur une éventuelle reprise de la guerre. Avec les récentes déclarations du président du FPI, sonnant la mobilisation des milices et appelant au chaos si son parti est battu dans les urnes. En guise de réponse, le ministre Ahoussou, dans un langage clair, dépouillé de toutes fioritures, accessible à tous, a notifié aux populations de Gbandakro qu'elles ont la solution à leur problème dans leurs propres mains. C'est-à-dire voter le PDCI aux prochaines élections présidentielles pour éviter à la Côte d'Ivoire de sombrer totalement. Car dira-t-il, depuis l'avènement des refondateurs, les Ivoiriens n'ont été abreuvés que de promesses non tenues. "Quand le FPI est arrivé, il vous a promis l'école gratuite. A la pratique, on a constaté que ce n'était que de la poudre aux yeux. On vous a parlé du prix du cacao qui allait être acheté à 3000 Fcfa. Aujourd'hui, c'est à peine à 400F qu'il est acheté. Depuis l'avènement des refondateurs, les routes sont en mauvais état, le coût de la vie ne cesse de croître", a-t-il martelé non sans avoir fustigé la gestion opaque et scandaleuse de la filière café-cacao qui a conduit plusieurs responsables de ladite filière en prison. Selon le ministre Ahoussou Kouadio, le FPI ne mérite plus la confiance des Ivoiriens. Parce que durant tout son mandat, "le pays a été géré dans le sang. Et comme si cela ne suffisait pas, le régime a accepté dans notre pays que des déchets toxiques viennent tuer ceux qui les ont élus". Pour toutes ces raisons et bien d'autres encore, poursuit l'orateur, le FPI devrait subir la sanction des électeurs. Quant à la question de l'expropriation des planteurs, le ministre Ahoussou s'est voulu très clair. "Vous n'avez pas de souci à vous faire en vivant ici dans la région de Gagnoa qui fait partie de la Côte d'Ivoire. Continuez de vivre en bonne intelligence avec vos frères les Bété. Autant vous avez fait des sacrifices en laissant vos terres au centre pour la construction des barrages de Kossou et de Taabo qui ont produit l'électricité à la Côte d'Ivoire tout entière, autant les Bété ont fait le sacrifice de vous octroyer des terres pour vous permettre de travailler et de contribuer ainsi au développement de notre pays. C'est ce qu'on appelle la solidarité nationale, c'est cela qui fonde la nation. Ne soyez pas complexés ou intimidés parce que vous êtes chez vous à Gagnoa". Pour finir, le ministre Ahoussou Kouadio a exhorté l'ensemble de la population de Gbandakro à se procurer tous les papiers pour porter au pouvoir le candidat du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié. Il l'a invitée dans ce sens en lançant la désormais célèbre phrase. "Si le Président Gbagbo vient vous proposer de l'argent, prenez-le car c'est votre argent. Mais n'oubliez jamais d'adorer votre fétiche qui est le PDCI et de voter le Président Bédié, le seul espoir de la Côte d'Ivoire". Le délégué départemental de Gagnoa a, quant à lui, insisté sur la mobilisation du parti. Pour Maurice Kakou Guikahué, le PDCI-RDA doit rester uni et mobilisé derrière son leader qu'est le Président Bédié. Car, fait-il observer, "Si les élections se tiennent et qu'on n'empêche personne de voter, le PDCI-RDA battra à plate couture le FPI à Gagnoa. Si le FPI a encore des forces à Gagnoa, c'est parce que par le biais de la violence, il empêche que nos militants participent à ce droit civique". Au dire de Guikahué, la gestion du FPI ne pourrait leur valoir un second mandat. Aussi, a-t-il invité tous les militants du PDCI à établir leurs papiers pour la victoire du parti doyen avec à sa tête le président Henri Konan Bédié. Au terme de ce meeting qui a drainé une foule considérable, les militants ont réaffirmé leur soutien indéfectible au Président Bédié. Ils promettent de le confirmer lors des joutes électorales prochaines.

Paterne Ougueye Yves
Envoyé spécial dans le Zabia (Gagnoa)

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