SE Mme Wanda L. Nesbit, Ambassadrice des Etats-Unis en Côte d'Ivoire, était, hier lundi 3 novembre 2008, face aux journalistes nationaux. Elle a échangé avec eux sur l'élection présidentielle qui a lieu aujourd'hui aux Etats-Unis. D'entrée de jeu, l'Ambassadrice Nesbit a précisé aux journalistes qu'elle ne saurait donner d'opinion propre sur le sujet de la rencontre. Et que le débat devait s'articuler autour de l'élection qui oppose Barack Obama, candidat démocrate et John McCain, son adversaire républicain. Avant de se soumettre aux questions, elle a livré son exposé liminaire. "Cela fait deux ans de campagne et nous sommes à 2 jours. Il y a un record de participation. Aux Etats-Unis, il y a l'élection du président, des sénateurs, du CongrèsNous allons apporter un éclairage sur le jeu électoral selon le projet et le programme des candidats. C'est une élection qui intéresse les Ivoiriens parce qu'il y a eu beaucoup d'articles, je vous en remercie. Nous avons rendu service dans le cadre des programmes universitaires. Depuis 2000, l'électorat américain a changé et pourrait avoir un impact sur l'élection. Les Afro-américains et latino seraient favorables au Parti démocrate tandis que l'adversaire jouit d'une bonne audience auprès des protestants", a expliqué SE Mme Wanda L. Nesbit. A la question se rapportant aux femmes dans le débat politique de 2008, l'Ambassadrice a estimé que "ce n'était pas une première, mais plutôt la preuve de l'intelligence et de la capacité des femmes américaines à faire aussi bien que les hommes."Abordant le thème du racisme, elle a indiqué que le problème est dépassé et que les Américains jugent les différents candidats sur la base de leurs capacités et de leur programme".Quelle est la place de l'Afrique dans la campagne ?" Les candidats priorisent l'intérêt du citoyen américain plutôt que la condition des peuples d'ailleurs. Ce n'est pas ce qui intéresse les Américains", a-t-elle répondu. Pour finir, SE Mme Nesbit a laissé entendre que le plafond du financement de la campagne individuelle s'élève à 85 millions de dollars US. Mais que Barack Obama aurait refusé la manne de l'Etat pour se contenter du financement tiré du privé. Avant de prendre congé de ses hôtes de la presse, elle les a invités à suivre l'élection aujourd'hui au CIRES (Cocody) dès 20 heures dans un cadre aménagé spécialement et à participer à une séance de vidéo conférence demain.
Marc Koffi