lundi 3 novembre 2008 par Destination Santé

Selon une étude américaine, la nevirapine utilisée seule pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant dans les pays en développement, resterait pendant 15 jours dans le sang et le lait maternel. Ce laps de temps est suffisant pour permettre une mutation du virus. Avec à la clef un risque considérable de voir se développer des résistances. Les chercheurs ont suivi 32 Zimbabwéennes, toutes enceintes et séropositives au VIH. Celles-ci -qui au moment de l'étude n'avaient pu bénéficier du protocole thérapeutique standard comprenant une dose de nevirapine puis une dose de zidovudine - ont reçu une dose unique de nevirapine.

Aucune de ces femmes ne présentait de résistances au début de leur grossesse. Or quinze jours après l'accouchement, les bilans sanguins ont montré que plus d'un tiers d'entre elles avaient développé des résistances. Plus grave, le lait maternel de 65% des patientes contenait des charges virales détectables de virus résistants. Avec comme conséquence le risque de transmettre le virus aux enfants à l'occasion des tétées. Si ces femmes avaient eu accès aux combinaisons thérapeutiques les plus efficaces, elles n'auraient pas développé ces résistances.

Autre problème, soulevé celui-ci par la fondation Campaign for fighting diseases : la plupart des traitements disponibles dans les pays les plus pauvres reposent en réalité, sur des médicaments génériques produits en Inde. Sélectionnés par le Fonds mondial de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme, certains ne font pas l'objet de contrôles aussi rigoureux que dans les pays du Nord. Résultat, des études indépendantes font état d'une augmentation des résistances dans les pays en développement.

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