Un atelier de formation aux techniques de gestion financière et budgétaires et à l'initiative de la Cellule d'analyse de politique économique du Centre ivoirien de recherche économique et sociale (CAPEC) s'est tenu les 29 et 30 octobre derniers au Mantchan Hôtel de Grand-Bassam. Il était destiné aux cadres des conseils généraux et des districts de Côte d'Ivoire. Selon Pr. Aké N'Gbo, directeur de la CAPEC, les cadres des conseils généraux sont davantage préoccupés aussi bien par les impératifs de service public, de respect orthodoxe des textes, que par ceux de rendement ou de profit. Cette approche, dit-il, est à contre-courant de l'environnement d'économie de gestion et de comptabilité privée. Pour Pr. Aké N'Gbo, il s'agit de fournir aux participants, les outils techniques et analytiques devant leur permettre de mener à bien leur mission de développement. Face au développement des compétences locales entraînant une réduction ou tout au moins une raréfaction des moyens disponibles, les conseils généraux devraient maintenir et même améliorer les prestations rendues, et donc la production des services en limitant l'accroissement de la pression fiscale. De ce regard, la mobilisation optimale des recettes et l'affectation rationnelle des dépenses constitue la seule issue satisfaisante aux situations budgétaires du moment , a-t-il expliqué. "Pour l'élu, cette diminution de la marge de man?uvre doit être prise non pas comme un facteur de découragement, mais plutôt comme un challenge qu'il importe de remporter. Le bon gestionnaire, plutôt que de se répandre en plaintes diverses sur les multiples entraves de la réglementation, au point d'en faire un alibi, est celui qui intègre ces difficultés dans un plan d'action cohérent", a suggéré Pr. Aké N'Gbo.
M. Gossé Roméo du conseil général de Mankono, le représentant des participants a, en effet, reconnu que les collectivités locales, doivent pouvoir bien gérer les ressources et ainsi atteindre leur mission de développement.
Djè Abel