lundi 3 novembre 2008 par Notre Voie

Des Mauritaniens vivant en Côte d'Ivoire demandent le départ de l'ambassadeur de la République islamique de Mauritanie, en poste à Abidjan. Ils ont exprimé cette position, au cours d'une conférence de presse, le samedi dernier, au centre pilote de Port-Bouët. Nous réclamons le départ de l'ambassadeur?, a affirmé Brahima Ould Mohamed Lagdaf, porte-parole du groupe. Il a accusé SEM Sidi Mohamed Oulid Sidati, d'avoir créé un climat malsain et de méfiance au sein de la communauté mauritanienne, en Côte d'Ivoire.
L'ambassadeur actuel est le 17ème à ce poste. Jusque là, nous n'avons jamais vécu pareille situation. C'est la première fois que des Mauritaniens exigent le départ d'un ambassadeur, à Abidjan?, a-t-il indiqué. Il a relevé que depuis un certain temps, beaucoup de choses ont changé dans le fonctionnement de l'ambassade de Mauritanie, à Abidjan. La carte consulaire qui se faisait normalement en une journée, s'obtient désormais au bout de 72h, si l'on a la chance. Alors que l'ambassade est au service des ressortissants mauritaniens, Brahima Ould Mohamed avance que certains mauritaniens sont refoulés systématiquement, à leur représentation diplomatique. Conséquence, ceux qui viennent de l'intérieur de la Côte d'Ivoire pour se faire établir la carte consulaire éprouvent d'énormes difficultés. Cela le porte-parole du groupe de mauritaniens en colère dénonce des man?uvres de copinage, de favoritisme, voire une mafia, à l'ambassade de Mauritanie, à Abidjan. Avec le nouveau ambassadeur, on retourne 60 ans en arrière. Comment comprendre que des gens soient fichiers, dans leur ambassade, qu'ils soient dans l'impossibilité de bénéficier des services de celle-ci ??, s'est-il interrogé.
Plus grave, il a révélé qu'à l'ambassade de Mauritanie, certaines communautés sont privilégiées aux détriment d'autres. Le conférencier a expliqué que cette situation a fini par créer une suspicion entre les communautés, au point où des possibilités d'affrontements entre celles-ci ne sont pas à écarter. Si l'on n'y prend garde, on va aller à des affrontements?, dira-t-il.
Dans la même veine, Brahima Ould Mohamed a demandé le départ de Mohamed Sylla, de la tête de la communauté mauritanienne.
Brahim Ould Mohamed a averti que bon nombre de ses compatriotes et lui n'hésiteront pas à organiser un sit-in devant l'ambassade pour réclamer le départ du diplomate.


César Ebrokié

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