samedi 23 août 2008 par Le Quotidien

Au lendemain du soulèvement des ex rebelles à Bouaké, les responsables des Forces nouvelles tentent de calmer le jeu. Au cours du point de presse qu'il a animé hier au secrétariat général des FN, le colonel Bamba Sinima a appelé les ex combattants à renoncer à la rue comme moyen de revendication. Au nom du cabinet, je leur demande d'abandonner l'occupation de la voie publique, car on ne communique pas avec la violence, a déclaré le colonel Bamba Sinima. Il a indiqué avoir reçu des instructions du général Soumaïla Bakayoko pour faire en sorte que la concertation soit privilégiée au détriment de la violence qui, dira-t-il, ne résout pas les problèmes. Tout en invitant les insurgés à désigner un porte-parole, le colonel Bamba Sinima a dénoncé les amalgames et désinformations qui, selon lui, ont entouré le soulèvement des jeunes. Au départ, nous avions pensé qu'il s'agissait d'une remise de doléances au secrétaire général des Forces nouvelles. Nous étions loin de penser que cette manifestation cachait des intentions belliqueuses, a-t-il expliqué, avouant ne pas comprendre qu'une manifestation de revendication tourne si facilement au saccage du secrétariat général, symbole des FN. Pour lui, ces évènements qui interpellent les Forces nouvelles sont d'autant plus graves que les insurgés n'ont pas préalablement posé un problème aux responsables des FN pourtant disposés à les écouter. Il a notamment démenti les informations faisant état d'une promesse de 5 millions de FCFA des FN aux ex combattants. A ce sujet, le colonel Bamba Sinima a affirmé avoir interrogé tous les responsables des FN sans qu'un seul ne reconnaisse une telle promesse. En tout état de cause, le colonel Bamba Sinima a insisté sur la disponibilité des Forces nouvelles à discuter avec les insurgés. Toutefois, il faut que les méthodes utilisées soient abandonnées, a-t-il indiqué, invitant les populations à la sérénité car leur sécurité sera assurée. A propos de sécurité, des renforts ont été convoyés de Katiola pour veiller sur le secrétariat général des FN. En outre, plusieurs barrières de sécurité ont été érigées devant les lieux.

Hier, au moment où nous mettions sous presse, la situation était calme à Bouaké. Certains habitants joints par téléphone, jugent toutefois ce calme très précaire, estimant que ces derniers jours les manifestants ont démontré qu'ils peuvent tout bloquer à tout moment.


Par Faustin Yao K
faustinyao2000@yahoo.fr

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