La campagne approche à grands pas et nous n'avons pas de lisibilité. L'Etat doit prendre des dispositions techniques et pratiques pour garantir une bonne campagne, plaide Boa Bonzou, responsable de coopérative à Abengourou. Selon lui, il est plus que nécessaire de confier, au moins à titre provisoire, la gestion de la campagne agricole à des personnes compétentes soucieuses de l'intérêt des planteurs. En ce qui concerne l'audition des ministres, Boa Bonzou n'y voit aucun inconvénient. Toutefois, il souhaite qu'elle se fasse lorsque le juge d'instruction aura épuisé la liste des 23 personnes inculpées par le parquet. On dit que les ministres vont comparaître à titre de témoins. Nous ne sommes pas opposés mais nous voulons qu'ils le soient après l'audition de tous les inculpés. Quel est le sens d'un témoignage dans une affaire où tous les suspects ne sont pas encore entendus ?, s'est-il interrogé avant de reconnaître que des malversations ont effectivement eu lieu dans la filière. Pour lui, s'il y a quelqu'un qui a voulu faire obstacle au scandale, c'est bien Alphonse Douati qui, malheureusement, a été l'objet de cabale. Douaty avait raison. () Il a été victime de sa rigueur et quand il est parti qu'il y a eu ces problème, a-t-il indiqué. Il en a profité pour annoncer la signature d'une convention de partenariat entre les producteurs de l'Indénié et une maison d'assurance. Nous voulons trouver une solution aux nombreux décès dans le milieu paysan, a ajouté le leader agricole.
L.B