samedi 23 août 2008 par Fraternité Matin

Le Syndicat des acteurs et professionnels de la filière café-cacao (Synaprofci) a été créé il y a près d'un an. Il se veut une organisation syndicale responsable qui s'est assignée pour mission, entre autres, de contribuer de façon pratique à l'application des textes régissant les organes dans l'optique de promouvoir dans ce secteur un système qui organise mieux les producteurs, estimés à 6 millions de personnes vivant directement ou indirectement de la filière. Pour y parvenir, Séa Tahé Vincent, qui en est le président, a organisé récemment une journée de communication au Conseil économique et social pour dit-il, donner l'occasion aux acteurs de la filière café-cacao d'exorciser les maux qui les minent afin d'envisager, dans un élan solidaire et responsable, des voies et moyens pertinents pour une meilleure promotion du secteur et donc le bien-être des acteurs. Pour lui, la mise sous mandat de dépôt des principaux dirigeants des structures de la filière est un fait inédit qui devrait interpeller plus d'un sur la nécessité de s'interroger sur les dysfonctionnements qui ont rendu les relations délétères au point de fissurer la maison café-cacao et d'y remédier avec détermination. Parce que l'avenir du paysan agricole en dépend. Parce qu'il est plus qu'indispensable de prouver au Chef de l'Etat qu'il n'a pas eu tort de confier la gestion de la filière aux producteurs ; et que les dysfonctionnements qui ont plombé un moment la filière ne sont que passagers, a tenu à souligner le président du Synaprofci. Qui, du reste, s'est insurgé contre ceux qui préconisent que les producteurs sortent du système de gestion pour retourner à la Caistab, estimant que personne d'autre n'est capable de savoir ce qui est bon pour eux. De son point de vue, il ne serait pas nécessaire de réformer une fois de plus la filière quoique les spécialistes de la question en fassent une urgence. Ce que ce syndicat propose par contre, c'est l'institution d'un organe qui aurait pour mission de jouer le gendarme dans la filière afin qu'il y règne ordre, transparence et discipline dans la gestion des fonds générés. En somme, un organe régulateur qui a été porté sur les fonts baptismaux le 22 juillet dernier, par une quarantaine de syndicats de la filière, sous l'appellation Observatoire des producteurs de café et de cacao de Côte d'Ivoire dont le responsable du Synaprofci est le président du comité ad'hoc. Interpeller les acteurs, réguler les activités, concilier les partis, collecter, traiter et conserver les données statistiques ou prévisionnelles, servir d'interface entre producteurs et Etat sont entre autres fonctions que cet organe devrait jouer.




Gooré Bi Hué

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