jeudi 21 août 2008 par Notre Voie

Les dirigeants de la filière café-cacao, jetés en prison pour plusieurs délits selon la justice, ont aujourd'hui un sentiment d'amertume, vu la manière, selon eux, dont l'instruction est menée. Ils se demandent encore si le procureur de la République avait assez d'éléments solides à leur charge, c'est-à-dire des pièces à conviction qui ont décidé de leur incarcération avec promptitude. Et leur audition pour apprécier dans le fond le dossier n'a pas permis de répondre à leurs attentes.
Sans dévoiler le secret de l'instruction, il revient que lors de leur audition, il n'a pas été question des chefs d'accusation brandis contre eux pour les maintenir dans les liens de la détention, - à savoir escroquerie, abus de confiance, faux et usage de faux, et faux en écriture?- mais de la gestion de la filière café-cacao en général. Ils attendaient d'être entendus sur les faits qui leur sont reprochés pour avoir les éléments de réponse devant situer les juges sur la suite à donner. Ils ne comprennent donc pas pourquoi certaines questions mises à leur charge et pour lesquelles ils séjournent à la Maca ont été curieusement passées sous silence.
Sur le refus de leur mise en liberté, il est indiqué que c'est dans le souci de ne pas les voir s'évanouir dans la nature. Or, tout le temps que la justice a eu besoin de les entendre, ces dirigeants se sont toujours présentés, sans faire de la résistance. Et la justice les connaissant comme des personnes établies dans le pays avec toutes leurs références régulières, ils ne comprennent pas ses motivations réelles. C'est sur la capacité de la justice à montrer qu'elle est dans le vrai en optant vaille que vaille pour leur emprisonnement avant même de commettre des experts pour mieux comprendre le dossier et le préjudice, qu'elle joue sa crédibilité.

Benjamin Koré

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