mercredi 20 août 2008 par Le Temps

Les représentants des partis politiques qui ont pris part, hier, à la rencontre périodique avec la CEI, ne sont pas restés muets. Pendant 4h de huis clos, le président de la CEI, Beugré Mambé et ses collaborateurs ont chaudement échangé sur des questions brûlantes du processus électoral. A savoir la tenue effective de l'élection présidentielle prévue pour le 30 novembre 2008 ; le problème de l'enrôlement ; les campagnes électorales et le désarment. Sur le premier point, il ressort au terme du conclave, que malgré les assurances données par le président Mambé, sans donner une autre date, le doute demeure. " Ce que nous pouvons retenir, c'est que la date du 30 novembre qui est la date butoir, reste encore hypothétique ", s'est inquiété M. Kouablan François, Secrétaire général du PIT. Quand M. Sokouri Bohui, Secrétaire national du FPI, chargé des élections, s'est satisfait avec le début, pour " très bientôt ", selon les termes de Beugré Mambé, des opérations d'identification. Mais avec quelles pièces ?
Sur la question, tous ont informé que le président de la CEI a répondu sans ambages : " c'est l'acte de naissance ou le jugement supplétif ". Et cela, aussi bien en Côte d'Ivoire qu'à l'extérieur dans les représentations diplomatiques ivoiriennes. C'est dire que ni le certificat de nationalité, ni l'attestation d'identité, ni aucune autre pièce, à part celles citées plus haut n'est valable pour se faire enrôler. Pour Mme Bodouha Assa Hélène, présidente nationale de l'Union des femmes citoyennes (UDCY), " ces documents sont conformes à la loi ". Elle s'est même félicitée de ce qu'il y a eu un consensus autour des préoccupations des partis politiques : " C'est une très bonne chose ". Certains représentants ont attiré l'attention de la CEI, en tant qu'organe régulateur des élections, sur la campagne prématurée. Bien qu'ils soient d'accord que chaque parti politique sensibilise ses militants à se faire enrôler. Implicitement indexé, le FPI, par la voix de M. Sokouri Bohui, a expliqué que l'opération " inondation ", consistait seulement à donner des extraits de naissance ou jugements supplétifs à ceux qui n'en ont pas. " Parce que ces élections sont capitales. C'est pourquoi, nous leur donnons les moyens d'en avoir ", a-t-il déclaré. A ce niveau, la CEI leur a exprimé son incapacité de contrôler cet état de fait. Puisque l'on n'est pas encore dans l'étape de la campagne officielle, selon les textes. Elle se donne toutefois, l'autorité d'inviter les partis politiques à faire en sorte qu'il n'y ait pas de débordement. Les autorisant seulement à aller sur le terrain pour faire les pièces de leurs militants. L'élément qui a le plus préoccupé les partis politiques demeure le désarmement. Aura-t-il lieu avant ou après les élections ? Apparemment, le président de la CEI n'a pas de réponse à cette question. " Il nous a dit qu'il ne peut pas donner une réponse, a informé M. Kouablan François. Dans la mesure où le désarmement risque de ne pas se faire avant les élections. Mais il nous a donné la garantie que toutes les structures, toutes les forces sont mobilisées pour garantir une sécurisation totale du processus électoral".

Frimo D. Koukou
koukoudf@yahoo.fr

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