La conservation des ressources forestières a un enjeu économique, social et culturel. C'est à juste titre que le Centre national de floristique (Cnf) a procédé au lancement du projet Sauvegarde des ressources forestières dans la confection d'objets culturels en Côte d'Ivoire?. La cérémonie qui a eu lieu, le jeudi 14 août dernier, au Conseil économique et social, à Abidjan-Plateau, a été organisé en partenariat avec le Centre national de recherche agronomique (Cnra), l'Institut national supérieur des arts et de l'action culturelle (Insaac), sous l'égide de la Commission nationale ivoirienne pour l'Unesco. L'objectif du projet est d'améliorer la qualité de l'éducation pour amener les populations à conserver et à gérer plus durablement les ressources forestières utilisées dans la confection d'objets d'art et d'instruments de musique traditionnelle, en vue de permettre l'identification, la protection, la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel des populations ivoiriennes. Comme toutes les autres composantes des forêts de notre pays, les espèces couramment utilisées par les artisans dans le cadre de leurs activités sont aujourd'hui menacées de disparition. Les actions en faveur de leur sauvegarde ou de leur conservation sont rares et presque inefficaces?, a déclaré le sous-directeur du Cnf, Djakalia Ouattara.
Il a déploré que les rares structures d'Etat, de développement, et Ong, qui s'activent aient des objectifs orientés et/ou intéressés. C'est la raison pour laquelle il estime nécessaire l'intervention de la recherche dans l'optique d'une gestion durable des ressources naturelles. Particulièrement des ressources forestières utilisées dans la confection d'objets d'art et d'instruments de musique traditionnel. Le projet à terme permettra, a-t-il dit, de sauver certaines espèces en danger qui sont des composantes essentielles de la diversité biologique. Le cadre de la conservation de la biodiversité existe mais il faut renforcer les ressources. C'est à travers des actions conjuguées dans le domaine de la recherche, de l'éducation, de l'environnement, de la culture, de l'économie et du social qui mettent en exergue le présent projet que nous pourrons relever le défi du développement durable et donc celui des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD)?, a-t-il conclu.
Le représentant du Premier ministre, le conseiller technique Bamba Alex Souleymane, a pour sa part reconnu qu'il faut davantage de volonté politique pour soutenir le projet.
Quant au représentant du ministre des Eaux et Forêts, Kouassi Kouakou Mermoz, il a dénoncé l'usage mercantile des objets d'art qui provoque l'usage abusif des espèces forestières. C'est en cela qu'il a reconnu le bien-fondé du projet pour la préservation de la faune en vue du bien-être des populations.
Le coordonnateur du projet, Dr. Edmond Koffi, conseiller du directeur général du Cnra, est convaincu que la culture est la base du développement. D'où l'importance de valoriser la culture.
Gomon Edmond gomonedmond@yahoo.fr