mercredi 20 août 2008 par Notre Voie

Malgré les instructions de Guillaume Soro, secrétaire général des Forces Nouvelles, selon lesqelles le racket et le laissez-passer doivent être stoppés dans les zones centre-nord-ouest (CNO), les populations continuent d'en être victimes à Bouna.
Le département de Bouna, situé à 600 kilomètres d'Abidjan, est sous contrôle des Forces nouvelles depuis près de 6 ans. Les populations qui s'y rendent ont l'impression que les mesures prises par Guillaume Soro, Premier ministre et secrétaire général des Forces nouvelles (FN), ne concernent que les zones de Bouaké, Man et Korhogo parce qu'à Bouna et Doropo, les éléments de Morou Ouattara (Com-zone Bouna) continuent de racketter les voyageurs, les transporteurs, les acheteurs d'anacarde et les propriétaires de boutiques.
Dans ces localités, les personnes qui tiennent les boutiques, les magasins et les petits commerces payent 3000 FCFA par mois aux Forces nouvelles.
Depuis cette guerre, je paye toujours 3000 FCFA par mois aux Forces Nouvelles. S'il m'arrive de leur demander de m'accorder un délai de grâce, ils menacent de fermer ma boutique. Il faut que cette pratique cesse?, se plaint Hien Sié, commerçant. Said Abdoul, un autre commerçant à Bouna, ne dit pas le contraire. Pour lui, il est nécessaire que Guillaume Soro rencontre les Forces nouvelles basées à Bouna pour leur demander d'arrêter ces pratiques.
Aux corridors de Gbordouo et Assoum 1 situés entre Bondoukou et Bouna, les éléments des FN immobilisent les véhicules, prennent les pièces d'identité et réclament 1000 FCFA par passager. Le jeudi 17 juillet 2008, je partais à Doropo. Il me fallait traverser 5 corridors ; j'ai dû débourser 5 000 FCFA à l' aller et 5 000 FCFA au retour. Alors que du côté des FDS, on ne paye plus rien?, a fait remarquer Kambiré Paul, commerçant.
Comme j'ai refusé de payer la somme que les Forces nouvelles m'ont demandée au corridor situé à la sortie de Bouna en allant à Doropo, ils ont bloqué ma pièce d'identité. Après discussion, au lieu de 1 000 FCFA, j'ai payé 2 000 FCFA avant que la pièce me soit remise, c'est déplorable. Les Forces nouvelles font ce qu'elles veulent. Que Guillaume Soro arrête cette situation?, a dénoncé dame Assita Ouattara qui avait emprunté un véhicule de transport en commun.
Aujourd'hui, le laissez-passer délivré aux transporteurs est de 8 000 FCFA. Alors que le secrétaire général des Forces nouvelles avait annoncé la suppression de ce document qui était tout simplement une autre forme de racket.
Moi, je fais le transport entre Bondoukou et Bouna. Je payais 7 000 FCFA pour avoir un laissez-passer. C'est passé à 8 000 FCFA. Ce n'est pas normal. Les Forces nouvelles exagèrent trop?, a révélé un transporteur, qui a voulu garder l'anonymat.
Les transporteurs de marchandises et de voyageurs dont les véhicules comptent 70 places et 52 places sont les grandes victimes de ce racket.
Je conduis un gros car de 70 places faisant la liaison entre Abidjan et le Burkina Faso en passant par Bouna et Doropo pour atteindre Gawa, première ville du Burkina Faso. Aux Forces nouvelles de Bouna, je paye 30 000 FCFA à l'aller et 30 000 FCFA au retour. Cet argent ne profite pas à l'Etat de Côte d'Ivoire, mais aux Forces nouvelles. Il faut arrêter cela?, a fait savoir un chauffeur de cette ligne qui a requis l'anonymat par mesure de sécurité.
Les acheteurs d'anacarde ne sont pas épargnés. Ils payent d'ailleurs plus cher que les autres. Je suis un acheteur d'anacarde. Avant la guerre, c'était un peu facile de venir acheter l'anacarde à Bouna et retourner à Abidjan. Mais, depuis le déclenchement de la crise, avant de sortir l'anacarde de Bouna, il faut payer quelque chose aux Forces Nouvelles?.
Les chauffeurs des bennes de marque Kia et autres véhicules n'échappent pas au racket des Forces nouvelles lorsqu'ils transportent les marchandises. Ceux-ci payant la somme de 20 000 FCFA aux éléments de Morou Ouattara. Les femmes, les cyclistes et les motocyclistes sont rançonnés par les combattants des Forces nouvelles basés à Bouna. Ils versent à chaque corridor 500 ou 1000 FCFA par personne. Au grand marché, les taxes sont également l'affaire des Forces Nouvelles.
Concernant la commune de Doropo, située à 75 km de Bouna, les taxes sont recouvrées par les jeunes Koulango qui ont reçu l'ordre de leur chef. Ainsi, l'argent collecté est versé à M. Sorgo Ouattara dit Yssouf, le père de Ouattara Issiaka dit Wattao.
Charles Kambiré, maire de Doropo, veut entreprendre des démarches auprès de ces derniers pour que la collecte des taxes municipales relève de la municipalité, ainsi que celles perçues par les Forces Nouvellles au poste d'entrée des bétails situé à 1 km de la ville sur l'axe Doropo-Gawa (Burkina Faso).
Les populations de Bouna interpellent le secrétaire général des Forces nouvelles, Guillaume Soro, pour mettre fin aux souffrances de celles-ci. Elles exigent aussi le regroupement des Forces nouvelles basées à Bouna et leur désarmement. Afin que cela ramène la sérénité dans le département de Bouna.


Malgré les instructions de Guillaume Soro, secrétaire général des Forces Nouvelles, selon lesqelles le racket et le laissez-passer doivent être stoppés dans les zones centre-nord-ouest (CNO), les populations continuent d'en être victimes à Bouna.
Le département de Bouna, situé à 600 kilomètres d'Abidjan, est sous contrôle des Forces nouvelles depuis près de 6 ans. Les populations qui s'y rendent ont l'impression que les mesures prises par Guillaume Soro, Premier ministre et secrétaire général des Forces nouvelles (FN), ne concernent que les zones de Bouaké, Man et Korhogo parce qu'à Bouna et Doropo, les éléments de Morou Ouattara (Com-zone Bouna) continuent de racketter les voyageurs, les transporteurs, les acheteurs d'anacarde et les propriétaires de boutiques.
Dans ces localités, les personnes qui tiennent les boutiques, les magasins et les petits commerces payent 3000 FCFA par mois aux Forces nouvelles.
Depuis cette guerre, je paye toujours 3000 FCFA par mois aux Forces Nouvelles. S'il m'arrive de leur demander de m'accorder un délai de grâce, ils menacent de fermer ma boutique. Il faut que cette pratique cesse?, se plaint Hien Sié, commerçant. Said Abdoul, un autre commerçant à Bouna, ne dit pas le contraire. Pour lui, il est nécessaire que Guillaume Soro rencontre les Forces nouvelles basées à Bouna pour leur demander d'arrêter ces pratiques.
Aux corridors de Gbordouo et Assoum 1 situés entre Bondoukou et Bouna, les éléments des FN immobilisent les véhicules, prennent les pièces d'identité et réclament 1000 FCFA par passager. Le jeudi 17 juillet 2008, je partais à Doropo. Il me fallait traverser 5 corridors ; j'ai dû débourser 5 000 FCFA à l' aller et 5 000 FCFA au retour. Alors que du côté des FDS, on ne paye plus rien?, a fait remarquer Kambiré Paul, commerçant.
Comme j'ai refusé de payer la somme que les Forces nouvelles m'ont demandée au corridor situé à la sortie de Bouna en allant à Doropo, ils ont bloqué ma pièce d'identité. Après discussion, au lieu de 1 000 FCFA, j'ai payé 2 000 FCFA avant que la pièce me soit remise, c'est déplorable. Les Forces nouvelles font ce qu'elles veulent. Que Guillaume Soro arrête cette situation?, a dénoncé dame Assita Ouattara qui avait emprunté un véhicule de transport en commun.
Aujourd'hui, le laissez-passer délivré aux transporteurs est de 8 000 FCFA. Alors que le secrétaire général des Forces nouvelles avait annoncé la suppression de ce document qui était tout simplement une autre forme de racket.
Moi, je fais le transport entre Bondoukou et Bouna. Je payais 7 000 FCFA pour avoir un laissez-passer. C'est passé à 8 000 FCFA. Ce n'est pas normal. Les Forces nouvelles exagèrent trop?, a révélé un transporteur, qui a voulu garder l'anonymat.
Les transporteurs de marchandises et de voyageurs dont les véhicules comptent 70 places et 52 places sont les grandes victimes de ce racket.
Je conduis un gros car de 70 places faisant la liaison entre Abidjan et le Burkina Faso en passant par Bouna et Doropo pour atteindre Gawa, première ville du Burkina Faso. Aux Forces nouvelles de Bouna, je paye 30 000 FCFA à l'aller et 30 000 FCFA au retour. Cet argent ne profite pas à l'Etat de Côte d'Ivoire, mais aux Forces nouvelles. Il faut arrêter cela?, a fait savoir un chauffeur de cette ligne qui a requis l'anonymat par mesure de sécurité.
Les acheteurs d'anacarde ne sont pas épargnés. Ils payent d'ailleurs plus cher que les autres. Je suis un acheteur d'anacarde. Avant la guerre, c'était un peu facile de venir acheter l'anacarde à Bouna et retourner à Abidjan. Mais, depuis le déclenchement de la crise, avant de sortir l'anacarde de Bouna, il faut payer quelque chose aux Forces Nouvelles?.
Les chauffeurs des bennes de marque Kia et autres véhicules n'échappent pas au racket des Forces nouvelles lorsqu'ils transportent les marchandises. Ceux-ci payant la somme de 20 000 FCFA aux éléments de Morou Ouattara. Les femmes, les cyclistes et les motocyclistes sont rançonnés par les combattants des Forces nouvelles basés à Bouna. Ils versent à chaque corridor 500 ou 1000 FCFA par personne. Au grand marché, les taxes sont également l'affaire des Forces Nouvelles.
Concernant la commune de Doropo, située à 75 km de Bouna, les taxes sont recouvrées par les jeunes Koulango qui ont reçu l'ordre de leur chef. Ainsi, l'argent collecté est versé à M. Sorgo Ouattara dit Yssouf, le père de Ouattara Issiaka dit Wattao.
Charles Kambiré, maire de Doropo, veut entreprendre des démarches auprès de ces derniers pour que la collecte des taxes municipales relève de la municipalité, ainsi que celles perçues par les Forces Nouvellles au poste d'entrée des bétails situé à 1 km de la ville sur l'axe Doropo-Gawa (Burkina Faso).
Les populations de Bouna interpellent le secrétaire général des Forces nouvelles, Guillaume Soro, pour mettre fin aux souffrances de celles-ci. Elles exigent aussi le regroupement des Forces nouvelles basées à Bouna et leur désarmement. Afin que cela ramène la sérénité dans le département de Bouna.







Jean Goudalé à Bouna









Jean Goudalé à Bouna

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