mercredi 20 août 2008 par Notre Voie

Après le changement à la tête de leur communauté
Les Dan d'Abobo présentent leur nouveau chef à Simone Gbagbo
Les Dan d'Abobo ont un nouveau chef central. Porté à la tête de la communauté le 21 juin dernier par 19 chefs de quartiers sur 22 que cette communauté compte dans la commune, Maniga Dramane vient d'être présenté à la Première dame. La cérémonie s'est déroulée à la résidence du chef de l'Etat à Cocody, en présence de plus de 500 personnes.
Pour expliquer le changement à la tête de leur communauté, les Dan ont expliqué à Mme Simone Gbagbo que le premier s'est rendu coupable de plusieurs fautes dont le manque de respect, l'incapacité à rassembler et le manque de disponibilité. Surtout, ils ne lui pardonnent pas la destitution de la présidente élue des femmes dan d'Abobo. Selon lui, elle aurait commis deux crimes. A savoir avoir osé vous inviter en 2007 à la cérémonie d'investiture de son bureau exécutif (), avoir osé conduire une importante délégation de femmes dan d'Abobo à votre résidence le vendredi 8 février 2008 pour vous rendre une visite de courtoisie et vous remercier, a expliqué M. Vêh Loua, leur porte-parole. Selon lui, le peuple dan ne saurait être la chasse gardée ou l'otage d'aucun parti, fut-il créé par un de ses fils. Là-dessus, il a invité les uns et les autres à se départir du militantisme ethnique et à cesser de se comporter en secrétaires généraux de section d'un parti politique.
A la différence, selon eux, de l'ex-chef, les Dan se réjouissent d'en avoir trouvé un qui est pragmatique, sage, rassembleur, ouvert et communicatif. Né d'une famille de chefs, il a un sens élevé de la responsabilité () Rassurez-vous, Madame la Première dame, la chefferie actuelle est une chefferie républicaine, c'est-à-dire une chefferie respectueuse de la République, de ses lois et de ceux qui l'incarnent.
Mme Simone Gbagbo s'est réjouie devant ses hôtes que les dissensions en leur sein soient afin terminées. Après avoir félicité le nouveau chef pour sa brillante élection, elle a reconnu que la communauté Dan d'Abobo est importante et incontournable. Le pays a souffert d'une crise qui a fortement meurtri la communauté dan. Nous sommes en train de sortir de cette situation. Le pays dan et le pays wê sont ceux qui ont le plus souffert, avec le pays baoulé, a-t-elle dit. Par ailleurs, elle a souhaité que si les Dan souffrent sur les terres de leurs ancêtres, il fallait qu'ils soient en paix ici. J'ai été heureuse quand on m'a dit que la paix est revenue entre vous. Ensuite, elle a demandé au chef Maniga de mobiliser les Dan pour qu'il s'établissent les papiers qu'ils faut pour obtenir les cartes d'électeur et les cartes nationales d'identité, afin de participer aux élections.
Selon la Première Dame, les difficultés de la commune d'Abobo ont pour noms : assainissement, chômage et manque d'infrastructures. Mme Simone Gbagbo leur a demandé d'entretenir l'espoir, parce que si le président Gbagbo est élu, tout va se décanter.

Paul D. Tayoro




Dr. N'Goran Adolphe est le nouveau directeur local de campagne (DLC) du candidat Laurent Gbagbo de Taabo-village. Il a été officiellement présenté, le dimanche 3 août dernier, au cours d'une réunion présidée par le DDC, M. Kouassi Apetey. Dans cet entretien, il parle de ses priorités.
Notre Voie : Vous venez d'être nommé DLC. Quels sont vos sentiments ?
N'Goran Adolphe : C'est une satisfaction totale. Comme on le dit, dans la vie, la récompense est au bout de l'effort. Cette nomination est le fruit du travail que j'ai abattu depuis 2002. Je suis donc heureux de savoir que mes efforts sont reconnus. Cet honneur, je le partage aussi avec tous les camarades et les parents qui ne cessent de me témoigner leur confiance.

N.V. : Quelles sont vos priorités ?
N.A. : Dans l'immédiat, nous allons continuer les actions que nous avons déjà commencées. Nous avons initié beaucoup d'actions et nous allons continuer sur cette lancée. L'objectif, c'est de donner la victoire au FPI en commençant par la victoire du président Laurent Gbgagbo aux présidentielles, et, ensuite, la victoire du FPI aux législatives. Nous venons d'avoir cinq nouvelles communes ; nous voulons rafler toutes ces communes, sinon au moins trois. Nous allons travailler dans ce sens. Nous sommes en pays baoulé, c'est difficile. Mais nous pensons qu'avec la politique de Laurent Gbagbo et avec les rapports que nous entretenons avec les parents, nous avons la facilité de leur apporter les explications pour les éclairer. Nous allons continuer sur cette lancée, afin que nous ayons la victoire.

N.V. : Quel le champ d'actions de votre direction locale de campagne ?
N.A. : C'est un chantier vaste. Taabo regroupe 14 villages et 170 campements. C'est dire que nous avons du boulot. A cela, il faut ajouter les pistes d'accès difficiles. Mais nous allons donner le meilleur de nous-mêmes pour pouvoir couvrir ces 14 villages et ces 170 campements.

N.V. : De quels moyens disposez-vous pour relever ce défi ?
N.A. : Les moyens, nous en avons besoin. Parce qu'aujourd'hui, on ne peut pas dire que nous sommes gâtés sur ce plan. Jusque-là, nous utilisons nos propres moyens, nos propres ressources en tant que fonctionnaires, en tant que débrouillards. Heureuse-ment qu'aujourd'hui, il y a une camarade qui nous a offert une moto. Une moto, c'est bienvenu, mais ce n'est pas suffisant, par rapport à nos ambitions. Nous souhaitons que d'autres donateurs lui emboîtent le pas.

N.V. : Cette zone est perçue comme hostile au FPI. Ce parti n'a aucun élu. Que comptez-vous faire pour renverser la vapeur ?
N.A. : C'est vrai que le FPI n'a aucun élu ici et que cette zone est supposée être celle du RHDP. Le député est PDCI, le maire est RDR, même si la liste qu'il a conduite était indépendante. Mais je pense que, depuis les élections de 2002, nous avons suffisamment investi le terrain. Aujourd'hui, nous pensons que, s'il y a des élections, ces tendances vont changer.
Au vu des actions que nous menons sur le terrain, au vu des rapports que nous avons avec les chefs de villages et avec les populations, nos parents ont compris beaucoup de choses, ils ont compris que beaucoup de choses doivent changer. Ils ont compris que, pour que les choses changent, il faut passer par le FPI et le président Laurent Gbagbo. Si nous sommes accompagnés, il n'y a pas de raison que nous n'inversions pas les tendances.

N.V. : Quels sont vos atouts sur le terrain ?
N.A. : Il y a d'abord la solidarité du groupe que nous constituons. Nous avons des secrétaires de section dynamiques qui se sont organisés en coordination. C'est notre premier atout. Il y a, ensuite, la JFPI, l'OFFPI.

N.V. : Tout le monde sait que les populations dans cette région ont été longtemps victimes d'intoxication à propos de Laurent Gbagbo. Qu'en est-il aujourd'hui ?
N.A. : Parlant d'intoxication, il y en a toujours. Tout dernièrement, le respon-sable de la jeunesse du PDCI était en tournée ici, et il a divulgué beaucoup de mensonges. Mais nous ne nous inscrivons pas dans cette logique. Quand nous parlons, c'est avec des preuves. La dernière déclaration du chef de l'Etat quand il a reçu la population de Vavoua a détruit tous ces mensonges grossiers, et la population a été suffisamment édifiée. La population a compris que le mensonge, c'est le fondement-même de la politique de mes adversaires. Et la population, qui n'est pas dupe, apprécie de plus en plus le franc-parler de Laurent Gbagbo, le travail qu'il abat sur le terrain pour sortir le pays de l'ornière.
Nos parents comprennent de plus en plus que Laurent Gbagbo ?uvre pour leur bonheur.






Interview réalisée par Pierre Djessan Gervais djessan@yahoo.fr

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