mercredi 20 août 2008 par Fraternité Matin

Le président du Fonds interprofessionnel de solidarité hévéa donne un éclairage sur l'organisation de la filière.

M. le président, comment se porte la filière hévéa en Côte d'Ivoire?

Je voudrais vous dire merci de me donner l'opportunité de dire quelques mots sur la filière hévéa dans laquelle je suis impliqué depuis 1980. J'en suis l'un des premiers cadres dans la région d'Abidjan. Cette filière a toujours été considérée comme un modèle. Même s'il existe quelques problèmes de collaboration entre les exportateurs de caoutchouc et les planteurs que nous sommes. A la suite du désengagement de l'Etat du circuit de production, nous nous sommes sentis orphelins. Nous avons alors décidé qu'il fallait trouver une formule d'organisation, de regroupement de manière à pouvoir défendre nos intérêts. C'est ce qui m'a amené à créer l'Association des producteurs de caoutchouc naturel en Côte d'Ivoire (Aprocanci) que j'ai gérée pendant une bonne quinzaine d'années. A la suite de la cession de la gestion du Fonds interprofessionnel de solidarité hévéa (Fish) par les usiniers aux planteurs, en 2004, j'ai été appelé à diriger cette autre structure. J'ai alors cédé mon poste de président de l'Aprocanci à M. Wadjas qui aujourd'hui est mon premier pourfendeur. Mais ça c'est une petite parenthèse.
Ma question sur l'état de santé de la filière demeure. Jusqu'à ces derniers temps, nos palabres étaient réglées à l'intérieur de nos structures. Nous arrivions toujours à trouver un consensus entre les partenaires que nous sommes. C'est pour cela que la filière hévéa est présentée comme un modèle. Peut-on dire aujourd'hui que l'hévéa nourrit son homme?
Bien sûr, l'hévéa nourrit son homme. Mais à condition de s'en occuper. C'est Houphouet-Boigny qui disait que la terre ne trompe jamais. Si vous prenez soin de vos plantations, il est évident que vous pourrez en vivre largement. Actuellement, les cours sont bons. Et tant que les cours du pétrole s'envoleront, le caoutchouc se portera toujours bien. A quel niveau se situe le prix au producteur?
Le prix minimum est de 453 francs le kilogramme. A cela il faut ajouter les primes que les usiniers ont été finalement obligés d'instaurer. Puisqu'il y a une certaine compétition qui se crée dans la filière. Ils ont créé des primes de fidélité, de qualité qui permettent en définitive au planteur de vendre entre 450 et 460 francs, le kilogramme. Quel rôle joue exactement le Fish auprès des producteurs?
Le Fish a été créé en 1991 par la SAPH qui était une société d'économie mixte dans laquelle l'Etat détenait 51% des parts. Une convention cadre a été rédigée pour régler les relations entre les producteurs et les usiniers exportateurs. L'objet du Fish était le soutien du prix au planteur lorsque les cours internationaux venaient à chuter. Mais depuis que sa gestion est passée aux mains des planteurs, nous avons élargi son objet pour tenir compte des préoccupations majeures des producteurs de caoutchouc naturel de Côte d'Ivoire. A savoir : l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail, l'augmentation de leurs revenus. D'où ce projet phare d'acquisition d'une usine pour eux. C'est une filière modèle, vous l'avez dit. Mais actuellement, il semble que l'ambiance ne soit pas vraiment au beau fixe. Ne croyez-vous pas que vous êtes en train de glisser vers la situation conflictuelle qui a caractérisé la filière café-cacao?
Il y a effectivement quelques turbulences au sein de la filière hévéa. Mais celles-ci n'ont pas un fondement réel. Le Fish, grâce à la gestion que nous lui avons imprimée, a réuni au bout de trois ans, la somme de 3,5 milliards de francs dans les banques. C'est une somme qui attire beaucoup de tentations, d'ambitions, de jalousie même. En juin 2007, nos partenaires ont décidé d'arrêter de façon unilatérale les prélèvements qu'ils faisaient pour le compte du Fish. Il faut signaler que les cotisations, objet des prélèvements, ont été instituées par la volonté des producteurs consultés à la base. Les prélèvements sont constitués en réalité non seulement de cotisations à hauteur de 10 francs par kilogramme pour des fonds destinés à des investissements et de soutien, mais aussi d'un franc par kilogramme pour la prise en charge du fonctionnement du Fish.
La bonne marche du système n'a pas été du goût de tout le monde. La goutte d'eau qui a fait déborder le vase, c'est quand nous avons réclamé aux usiniers qui opéraient les prélèvements à la source de nous envoyer les chèques accompagnés d'un listing indiquant les noms des planteurs et le poids de leurs produits de manière à ce qu'on soit sûr de la vérité des chiffres. Notamment en ce qui concerne le montant du reversement. Puisque les planteurs avaient souvent émis des réserves sur la question. Notre demande n'a pas plu aux usiniers. Cela a occasionné une levée de boucliers de leur côté. Ils ont alors décidé d'arrêter les prélèvements pour notre compte. Votre demande a été certainement ressentie comme un manque de confiance par les usiniers qui ne voyaient pas en quoi elle se justifiait. Mais pourquoi cette demande ne se justifierait-elle pas ? Vous êtes commis à collecter des fonds pour le Fish. Il vous demande de donner les documents justificatifs. Qu'est-ce qu'il y a de frustrant en cela, s'il n'y a pas eu des choses pas claires ?
Les usiniers ont interrompu les prélèvements pour votre compte. Comment faites-vous aujourd'hui pour récolter les cotisations?
En fait, les prélèvements en faveur du Fish sont arrêtés. Les planteurs ne sont pas suffisamment organisés en coopératives pour être capables de collecter ces fonds à travers leurs structures. Nous sommes en train de voir comment les aider à former des organisations fortes pour suppléer la défection des usiniers. Donc pour le moment, nous ne recevons plus de cotisations des planteurs. Nous vivons aujourd'hui des réserves de nos différents reports à niveau. Puisque chaque année, nous dégageons nos excédents. En attendant que le problème des prélèvements soit réglé, les planteurs ont décidé, lors de la dernière assemblée générale qui a eu lieu le 6 juin dernier, de continuer à faire des prélèvements sur les intérêts des comptes à terme pour continuer à fonctionner. Croyez-vous vraiment en une autre issue au problème des prélèvements en dehors des usiniers?
Oui, il y a des solutions en dehors des usiniers, mais qui ne sont pas simples à appliquer. On pourrait par exemple, au cordon douanier, faire la distinction entre la production propre aux usiniers et celle des planteurs. La douane pourrait alors imposer celle des planteurs pour le compte du Fish. Cela est possible. Mais c'est une affaire d'administration. Il faudrait que le ministère de l'Economie et des Finances et celui de l'Agriculture l'acceptent. On le fait pour la filière café-cacao, pourquoi ne le ferait-on pas pour l'hévéa ? Il faut donc que le gouvernement se saisisse de la question. D'ailleurs, le ministère de tutelle a demandé à l'Apromac qui est notre faîtière mais qui est dominée par les usiniers de reprendre les prélèvements en faveur du Fish. Nous attendons. Vont-ils oui ou non s'exécuter ?
Avant qu'ils ne soient interrompus, à combien s'élevaient les prélèvements en moyenne chaque année?
C'est une bonne centaine de millions qui servent au fonctionnement du Fish. Les cotisations, c'est pour les réserves. Les deux réunis, cela fait un peu plus du milliard dans les années fastes et un peu moins dans les années de vaches maigres. L'une des missions essentielles du Fish est le soutien du prix. On sait que ce type de dispositions fait partie des points qui ont miné la filière café- cacao. Les choses se déroulent-elles correctement chez vous?
Les paysans sont des gens pratiques. Ils ont pu constater le désenchantement au niveau de la filière café- cacao quand il s'est agi de stabiliser les prix. Les spéculateurs ont continué à faire leur travail tranquillement. La raison est que le système est difficile à mettre en ?uvre. Les marchés sont ouverts. Les opérations se font sur des stocks pratiquement fictifs. C'est donc difficile de s'asseoir sur ses stocks pour espérer que les prix vont augmenter. A la lumière de cette malheureuse expérience qui a marqué la Côte d'Ivoire et son premier Président, les producteurs d'hévéas ont compris que s'engager, tête baissée, dans la stabilisation est un leurre. Ils ont plutôt décidé d'investir dans la transformation pour profiter également de la plus-value qui jusque-là était réservée aux usiniers. D'où le projet de construction d'une usine
D'où le projet d'usine actuel. Ce projet n'est pas venu comme ça. Ce n'est pas l'affaire de Lohoues. C'est celle de l'ensemble des planteurs d'hévéas de Côte d'Ivoire. Nous avons fait des tournées dans toutes les régions hévéicoles de la Côte d'Ivoire avant que les assemblées générales n'adoptent ce projet. Les planteurs ont-ils l'argent nécessaire pour la construire?
Et combien coûte-t-elle?
Je vous ai dit tantôt que nous avons 3,5 milliards dans les banques. Le projet coûte exactement 3,3 milliards, y compris le fonds de roulement qui est de 1,3 milliard de francs. L'usine à proprement parler, la cité et tout ce qui l'entoure, ce sont 2 milliards. Parce qu'après avoir réalisé l'usine, il faut faire tourner les machines en achetant la matière première. Il ne faut pas croire que l'usine appartient aux planteurs et qu'ils donneront leur production gratuitement. Il s'agira de la payer. Et surtout de mieux la payer. Donc il fallait les 3,3 milliards pour lancer le projet. Et comme nous avons déjà un petit matelas dans des banques, il nous a été très facile de décrocher un financement auprès d'elles. Ce n'est pas parce que nous avons de l'argent sur nos comptes qu'il faut aller les vider pour réaliser notre usine. Les banques sont là pour financer les opérations. L'important est de négocier des taux d'intérêt qui soient acceptables. Or nos placements à terme nous rapportaient 6,25% par an dans ces banques. Pour les prêts qu'ils nous ont faits, les banquiers ont ajouté deux points. Ce qui fait 8, 25% de taux d'intérêt. Sur la place, vous ne pouvez pas trouver mieux. Nous avons fait une bonne opération parce que nous avons mené des négociations avantageuses. A quand la mise en route des travaux?
Nous avons procédé à la pose de la première pierre le 5 janvier dernier. L'appel d'offres a été lancé. Il y a des adjudicataires pour les études et la construction. Il y a des engins sur le terrain à Grand-Boubouri, sur la côtière, à 3 kilomètres de Dabou. La montée des murs ne saurait tarder.
Concernant le choix du site de l'implantation de l'usine, il faut savoir que cela ne s'est pas fait au hasard. Dabou produit 40% de la matière première au plan national. On dira qu'il y a déjà deux usines sur place. Mais je dirai qu'il y a suffisamment de matières premières pour que l'on puisse en installer une troisième. Et mieux, la nôtre se trouve sur la côtière. Elle est donc d'un accès facile. Elle est à 53 kilomètres du port d'Abidjan. Et vous savez que Dabou continue à planter de l'hévéa. Il y a donc un potentiel énorme. C'est d'un commun accord qu'elle a été choisie à la suite d'une grande réunion. Ce n'est pas parce que le président du Fish est Adjoukrou que l'usine est implantée à Dabou. Apparemment, tout le monde n'est pas d'accord sur tous les contours du projet
Il faut nuancer cela. Parce que la grande majorité des planteurs soutiennent avec force le projet. Ils l'ont exprimé à la dernière assemblée générale. Il y a certes des soi-disant gros planteurs qui vont à son encontre. Mais c'est tout. N'empêche que l'on vous reproche d'avoir fait de la surfacturation. Certains pensent même que les 3,3 milliards pourraient servir à la construction de trois usines.Ce sont les dires de néophytes, de gens qui ne connaissent rien aux usines de transformation de caoutchouc. Tenez, la SAPH, pour ne citer qu'elle, a construit une usine, il y a 10 ans, dans la région de Soubré, avec 1,3 milliard. Cette usine a été réalisée sans séchoir, sans système de traitement des eaux usées, sans neutralisant des odeurs et sans cité pour le personnel. Comment peut-on s'imaginer que 10 ans après l'on puisse construire une usine avec un milliard, voire 800 millions de francs ? C'est du leurre. Je dirais, c'est de l'affabulation. On veut tromper les planteurs. Nous avons décidé d'avoir une usine qui soit au top. Nous ne voulons pas de choses anciennes. Nous voulons les dernières innovations au plan technologique pour être compétitifs par rapport à ceux qui se sont établis depuis longtemps. Nous voulons sortir du caoutchouc qui soit le moins cher possible et de qualité irréprochable. Ce sont les deux objectifs que nous poursuivons. Parce que les pneumatiquiers sont déjà exigeants sur la qualité du caoutchouc. Il y en a qui sont allés acheter des machines d'occasion en Chine, mais aujourd'hui, ils ne bougent pas. Ils tournent en rond. Nous avons la responsabilité de faire réussir ce projet parce qu'il y a une masse derrière nous qui nous regarde. C'est un défi important. Nous n'avons pas le droit d'échouer. C'est pour cela que nous avons opté pour les meilleures technologies.



Où les avez-vous choisies?
Comme tous les autres pour la plupart en Asie. C'est là-bas que les fabricants d'usines sont logés. Nous avons été en Malaisie et fait le tour de tous les fabricants de machines pour faire un choix. Les Asiatiques sont durs en affaires. Nous avons négocié serré avec eux pour avoir des abattements. Je vous assure que l'usine qui sera montée à Grand-Boubouri sera au top, on ne pourra lui reprocher aucune malfaçon. Nous avons pris ce pari et nous comptons le gagner.
A part ce projet, peut-on savoir ce que le Fish a apporté de façon concrète aux planteurs?
Nous travaillons en accord avec les paysans. Nous avions initié le projet de financement des coopératives et des producteurs de la filière. Nous avions organisé à cet effet, un atelier qui a conclu que le Fish peut servir de fonds de garantie auprès des banques pour financer les producteurs d'hévéas de Côte d'Ivoire. Lorsque nous sommes sortis de cet atelier et que les conclusions ont été présentées au conseil d'administration du Fish, il a rejeté la majorité d'entre elles et a estimé qu'il était précoce de s'engager dans cette voie. Parce que nous avons souvenance des prêts de la Banque mondiale à la filière hévéa qui se sont soldés par beaucoup d'impayés. Les administrateurs ont estimé qu'il était trop risqué dans l'état actuel de l'organisation de nos coopératives de les cautionner pour qu'elles puissent prendre des prêts qui risquent de ne pas être remboursés dans les délais. Ainsi donc, nous avons mis de côté ce projet. Et le même conseil a décidé que nous allions à la transformation. Personnellement, je n'étais pas pour. Mais je suis un démocrate. La majorité a décidé. Je suis le président. Je ne fais qu'exécuter les décisions du conseil et de l'assemblée générale. Donc je me suis engagé dans la voie ainsi tracée. A partir du moment où je m'engage sur une voie, il est difficile de m'en détourner. Je ne ménage aucun effort pour atteindre l'objectif attendu. Alors, je voudrais que les uns et les autres sachent que personne ne pourra me distraire du chemin tracé par le conseil et les assemblées générales. Même pas ceux qui pensent que le projet de construction d'une usine est trop précoce?
Ce n'est pas possible. Nous sommes trop engagés pour nous arrêter maintenant. Nous avons le site. Nous avons commandé les machines. Nous avons fait les appels d'offre. Toutes les études techniques sont faites. On ne peut pas nous arrêter. Le projet n'est pas précoce. Il date de 2006. Nous sommes en 2008. Nous avons prévu de faire fonctionner l'usine à la fin de l'année.
Tout est acquis, vous dites. Mais combien l'usine rapportera-t-elle aux propriétaires que sont les planteurs ? Et comment les bénéfices seront-ils répartis?
Les planteurs bénéficieront nécessairement de la venue de leur usine sur le marché où quatre usines existent déjà. Ils bénéficieront surtout de la concurrence. Parce qu'il y a de fortes chances que les prix aux producteurs aillent crescendo. Même ceux qui ne livreront pas leurs produits à cette usine, verront leurs prix d'achat s'élever. Parce que tous les usiniers vont tenir compte de ce qui se passe à l'usine des planteurs.Le second avantage, c'est que nous avons l'intention de construire d'autres usines.
Ah oui?
Ah oui! Nous n'allons pas nous arrêter en si bon chemin. Nous avons l'ambition de construire d'autres usines dans les principales régions productrices de la Côte d'Ivoire. Si la première opération génère des bénéfices, 15 milliards par- ci, 20 milliards par-là, cela peut nous permettre d'ouvrir une autre usine. Tout ça dans l'intérêt du paysan. On vous reproche de diriger le Fish comme une affaire personnelle? Qu'en dites-vous?
C'est de l'affabulation. Ce n'est pas possible. Le premier vice-président est en même temps le président des affaires économiques et financières. Il y a deux autres vice-présidents et deux administrateurs choisis par l'assemblée générale avec qui nous formons le comité de gestion. Nous faisons plusieurs réunions dans l'année pour préparer les conseils d'administration. Et chaque année, nous faisons les comptes à l'assemblée générale. C'est ce qui s'est passé le 6 juin dernier. Nous indiquons en toute transparence les numéros des comptes du Fish logés dans les banques. Ils peuvent être vérifiés. C'est la transparence la plus totale. Alors, que l'on dise que Lohoues dirige seul, ce n'est pas possible. Je gère avec le conseil d'administration. Il y en a même qui disent que je suis tribaliste. Je ne sais pas ce que cela veut dire.
C'est peut-être au niveau du choix des hommes?
Le choix des hommes, à un certain niveau, n'est pas de mon fait. Les délégués à l'assemblée générale et les administrateurs futurs du Fish sont cooptés dans les secteurs, à la base. Une fois qu'ils le sont, nous allons à l'assemblée générale pour valider les choix qui ont été faits. Il est arrivé que des choix soient contestés par des planteurs. On a eu un tel cas à Issia avec un producteur qui n'était pas présent lors du choix du délégué. Mais on lui a rétorqué que ce n'est pas parce qu'il n'était pas présent qu'il peut contester le travail opéré par les autres planteurs de sa localité. A la dernière assemblée générale, comme nous étions en fin de mandat, nous avons invité tous les responsables régionaux du Fish à organiser des consultations pour renouveler les délégués et les administrateurs. A Dabou, la réunion a été convoquée le 29 mai dernier. Tous les planteurs y étaient conviés. Il se trouve que l'un d'entre nous était absent à cette réunion. Pourtant, en sa qualité de haut responsable du Fish, il en était informé. Ceux qui étaient là ont statué sur la liste que j'avais déposée. Ce dernier, voyant sa position menacée à Dabou, est allé se réfugier à Grand-Lahou. Malheureusement pour lui, il a encore perdu. Qu'il s'en prenne à lui-même. Ce n'est pas une affaire de tribalisme. Sur ma liste, il y a des Cissé. Ça ne sonne pas Adjoukrou. C'est moi qui ai amené dans les associations tous ces cadres en leur confiant des postes de responsabilité. Mais celui qui ne remplit pas bien ses obligations, c'est normal qu'il soit sanctionné. C'est ce qui est arrivé à ce responsable qui se répand dans les journaux. Il a été sanctionné par les planteurs de Dabou et Grand-Lahou.En attendant que vos usines soient mises en route, parlons de productivité de vos plantations. Comparativement à vos confrères d'Asie, comment jugez-vous votre rendement à l'hectare?
Le rendement à l'hectare en Côte d'Ivoire est l'un des meilleurs au monde. Parce que nous avons profité de clones suffisamment producteurs. Nous n'avons rien à envier aux Asiatiques.
Nous sommes entre 1,5 et 1,7 tonne à l'hectare.

Interview Réalisée par Alakagni Hala

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