mercredi 20 août 2008 par Fraternité Matin

De nouvelles dispositions ont été prises par l'autorité administrative, pour combattre l'anarchie qui sévit dans le domaine du foncier urbain. Le préfet Ouéï Gueu a organisé le jeudi 14 août, à la salle de conférences de la préfecture de Divo, une réunion d'information en vue d'examiner les problèmes fonciers urbains dans la commune. Après un an de service et d'observation du foncier, qu'il trouve très sensible au point qu'il n'a signé aucun document, il a annoncé que le travail dans ce domaine va commencer maintenant. Concernant les transferts, le préfet a indiqué qu'au lieu de lui écrire directement, il faut désormais s'adresser à un notaire qui le saisira après avoir consulté les services de la direction régionale de l'Urbanisme et de l'Habitat. Pour Ouéï Gueu, cette méthode est sécurisante. Elle est aussi une garantie qui permettra d'engager la procédure d'obtention d'un titre foncier qui protège le propriétaire du terrain. Le préfet a attiré l'attention de la population sur les lotissements anarchiques et illégaux, source de conflits, faits dans la ville par certaines personnes. Conséquences, l'espace réservé à la construction d'une caserne des sapeurs-pompiers a été morcelé, il n'y a plus d'espaces verts, de réserves administratives. Aux propriétaires terriens, il a demandé de ne pas avoir peur d'une quelconque poursuite par la justice et de régulariser leur situation. Il a promis de réactiver la commission d'attribution et de retrait des lots dans les jours à venir. Le directeur régional de l'Urbanisme et de l'Habitat, Oulizibo André, a fait savoir que tous les lots attribués hors commission ne sont pas valables. Quant à Jean Claude Niamien, notaire à Divo, il a révélé qu'il existe beaucoup de fausses lettres d'attribution. Ceux qui ne possèdent donc pas de lettre d'attribution ou de permis d'habiter authentiques ne peuvent se considérer propriétaires de terrain. A Divo, a-t-il ajouté, il n'y a pas plus de 100 titres fonciers. Tous les autres détenteurs de lots sont dans l'illégalité malgré la présence de trois notaires dans la région. Le géomètre agréé dans la région du Sud-Bandama, Boka Jacques, a déploré, quant à lui, l'extension de la ville par des clandestins. Car, seul un géomètre peut donner une configuration à un lot. Il a, par conséquent, invité tout acquéreur de terrain à avoir un titre foncier, gage de sécurité.



Soumaila Bakayoko
Correspondant régional

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