mercredi 20 août 2008 par L'intelligent d'Abidjan

C'est désormais le clash entre des enseignants du lycée Aimé Césaire et la direction dudit établissement. A l'origine de cette discorde, le non paiement de deux mois de salaire de l'année scolaire 2007-2008.
La direction du lycée moderne Aimé Césaire reste devoir à ses enseignants deux mois de salaire qui portent sur les mois de juin et juillet. Mécontents de cette situation, les enseignants sous la houlette du syndicat dirigé par M. Kolié Koné ont traduit le directeur général M. Mamadou Soumahoro devant l'inspection du travail. Pour M. Koné, cette convocation du responsable de l'établissement employeur est motivée par le souci de contraindre ce dernier à honorer ses devoirs vis-à-vis du personnel notamment des enseignants. A l'en croire, le directeur refuserait de payer leurs salaires alors qu'il dispose de fonds pour le faire. ''Les subventions de l'Etat au titre de l'année 2007-2008 à hauteur de 101 millions de francs Cfa concernant les affectés de l'Etat ont été payées. A cela, il faut ajouter le paiement des droits de scolarité de 389 élèves non affectés qui se chiffrent en plusieurs millions de francs. On ne peut avoir tout cet argent et ne pas payer le personnel. C'est aberrant. Nous vivons dans la galère et cela ne le préoccupe point. Au contraire, il nous ferme la porte de la conciliation, du dialogue. Devant ce décor, la seule possibilité, c'est de le traduire devant l'inspection du travail et c'est ce que nous avons fait'', a-t-il précisé. Non sans faire remarquer qu'à côté de la mauvaise gestion des fonds de l'école, le directeur général prélève une part sur le bulletin de salaire qu'il justifie comme étant destiné aux cotisations à la CNPS alors que les agents dans la majorité ne sont pas déclarés. Et pour se soustraire de cette disposition légale de la déclaration des travailleurs ayant plus de cinq d'ancienneté, M. Soumahoro, procèderait plutôt à des licenciements abusifs pour camoufler ce refus. ''C'est devenu infernal mais personne n'ose donner de la voix pour ne pas se faire renvoyer. Ces pratiques nous font souffrir et nous tenons à les dénoncer afin que notre situation change et que nos droits soient préservés'', a-t-il dit. Pour sa part, le directeur que nous avons joint au téléphone s'est insurgé contre ces accusations qui, pour lui, sont fausses et s'apparentent à une campagne ourdie de dénigrement ourdie contre sa personne. Sur le point des subventions de l'Etat, elles n'ont pas encore été payées si bien que, selon lui, de nombreux responsables d'établissements scolaires privés ont des arriérés de plusieurs mois. Au niveau du recrutement et la déclaration des agents, il a fait savoir que cette doléance est effective depuis 2001. Pour se justifier, il a indiqué que ce point était la raison du bras de fer entre l'ancien ministre de l'Education Nationale M. Michel Amani N'Guessan et l'école. ''C'est parce que la direction a satisfait à cette injonction dudit ministre que les élèves affectés qui avaient été réaffectés ailleurs ont été autorisés à réintégrer le lycée Aimé Césaire de Yopougon et depuis lors l'Etat nous envoie toujours des affectés'', a-t-il souligné. Pour lui, ces arriérés de salaires s'expliquent par le non payement des subventions de l'Etat et non par une mauvaise gestion encore moins la mauvaise foi. ''C'est un problème d'argent. Dès que le trésor paie les subventions, ils auront leurs salaires'', a-t-il avancé.

M.T.T

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