mardi 19 août 2008 par Le Temps

Le chef de l'Etat a procédé hier, au Palais de la Culture, à l'ouverture des festivités marquant les 10 ans du RIARC. Diégou Bailly, le président du CNCA est un homme comblé. Puisque président du comité d'organisation du 10e anniversaire du RIARC - Réseau des Instances africaines de Régulation de la Communication - qui se tient en Côte d'Ivoire, il avait fait le pari de plusieurs journalistes des autres continents. Depuis hier, c'est chose faite. Puisqu'ils sont arrivés de l'Afrique, de l'Europe et de l'Amérique pour assister aux travaux du 10e anniversaire du RIARC, mais aussi pour découvrir une Côte d'Ivoire qui renaît de ces cendres. " C'est la première fois qu'une telle manifestation du RIARC se tient à Abidjan. " A-t-il précisé au Palais de la Culture, à la cérémonie d'ouverture qui s'est déroulée en Présence du chef de l'Etat, du Premier ministre et du ministre de la Communication. Evidemment, le chef de l'Etat qui a entièrement financé l'organisation de cette rencontre ne pouvait qu'être à son tour très heureux d'accueillir les confrères étrangers. " Je suis heureux confie-t-il, de recevoir tous nos amis qui viennent tous des autres continents, parce qu'ils représentent la presse. C'est toujours bon de recevoir la presse quand on sort d'une crise comme celle là." Le chef de l'Etat qui en était l'illustre invité, a encore réaffirmé son engagement de garantir la liberté de la presse en dépénalisant les délits de presse. " Quand on va en prison, on sort héros. Je ne veux pas fabriquer des héros contre moi. " Cela est même valable avec ses adversaires politiques. Et c'est la démocratie qui en sort renforcée. Il en est de même pour les artistes et l'opinion publique. Sur ce point, le Président Gbagbo est d'ailleurs très clair. " Empêcher le rire, observe-t-il, c'est le début de la dictature. Il ne faut pas empêcher les gens de rire de vous. Celui qui rit de vous, il faut l'écouter. Il ne faut pas aussi empêcher quelqu'un d'être en colère contre vous. " Un engagement clair. Le Président a, en outre, demandé aux hommes politiques d'éviter de donner des leçons à la presse. Cela est aussi valable pour les journalistes. Surtout que les deux font un travail qui rend subitement célèbre. "Nous sommes dans la star système. Ça nous conduits souvent à des départages. " Ajoute encore le chef de l'Etat qui a accepté d'être le parrain permanent du RIARC. Il se propose donc d'en parler à ses pairs africains pour que l'Institution continentale soit soutenue par tous. La cérémonie a été l'occasion pour la Côte d'Ivoire de décorer six journalistes africains parmi lesquels se trouvent les Ivoiriens Diégou Bailly et Koné Semba. Ils ont été les deux décorés dans l'Ordre du mérite ivoirien. Les 4 autres ont été faits respectivement par deux, officier de l'ordre du mérite et chevalier de l'ordre du mérite. Il y avait aussi le spectacle avec Adama Dahico et Aïcha Koné qui a exécuté l'hymne national au son de la musique de la Garde républicaine. Ils ont en plus accompagné la jeune Matifia sur l'hymne du RIARC. Le parolier Bomou Mamadou était aussi au rendez-vous. Après Abidjan, les participants se retrouvent demain, à un colloque international sur le thème Régulation, démocratie et bonne gouvernance?. Une belle occasion de rencontre? selon le ministre Ibrahim Sy Savané qui reconnaît également que les organes de régulation ont le même objectif en Afrique?.

Guéhi Brence

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