samedi 16 août 2008 par Nord-Sud

Le président du Fpi, Affi N'Guessan, a présenté jeudi la compassion de son parti à Mme Diabaté, secrétaire générale du Rdr.


Le président du Fpi a condamné la séquestration de la secrétaire générale du Rdr intervenue le weekend dernier à Affery. C'était le 14 août au cabinet d'ADO situé aux II Plateaux où Affi N'Guessan est allé présenter la compassion de son parti à Mme Diabaté. Le premier responsable du parti au pouvoir s'est dit préoccupé par ce qui est arrivé au numéro deux du parti d'Alassane Dramane Ouattara. Nous ne pouvons pas rester insensible à tout ce qui touche à la sécurité et à la vie d'un leader politique. Nous pouvons nous retrouver dans des circonstances semblables. Nous condamnons et déplorons ce qui est arrivé à Affery, a affirmé le premier Premier ministre du président Laurent Gbagbo. Mais en même temps, il a souhaité entendre de la bouche de la victime la vérité sur les évènements d'Affery. Une manière pour lui de rejeter l'idée répandue par la presse proche du Rdr selon laquelle son parti a attenté à la vie de Mme Henriette Diabaté. Nous ne voyons pas pour quelle raison notre parti peut orchestrer cet acte. Nous ne pouvons pas comprendre que dans un village le Fpi puisse tendre un piège et tenter d'assassiner Mme Diabaté. Aucun parti ne peut donner de telles instructions à ses partisans , s'est indigné Affi N'Guessan. Il poursuit pour condamner le traitement de l'évènement par les journaux proches de la rue Lepic. La presse proche de votre parti a accusé que cet évènement est une man?uvre du Fpi. C'est un aspect qui nous a choqué, a martelé Affi N'Guessan. Mme Diabaté réplique pour apporter des précisions à son hôte d'un soir. Il y a eu de la provocation de la part des jeunes. J'ai tout suivi de ma chambre. Je n'imagine pas qu'au cours d'une visite d'Affi à Jacqueville ou à Odienné, des jeunes viennent le provoquer. Je ne souhaite pas à mes pires ennemis ce qui m'est arrivé à Affery, rétorque l'ancien ministre de la Justice. Affi revient pour dire que nos militants sont plus des sofas que des collaborateurs. C'est nous qui devons éduquer nos militants. La politique n'est pas un jeu de massacre où un parti souhaite la disparition, la diabolisation de l'autre, a-t-il soutenu. Il accuse la presse de faire des amalgames, politisant à souhait tout évènement qui touche un homme politique. Les médias, a-t-il insisté ne doivent pas envenimer une situation politique déjà délétère, instable et délicate. Odette Sauyet, membre de la délégation du Fpi, reconnait qu'il y a du travail à faire au niveau de la presse mais aussi du côté des animateurs des partis. Nous devons leur enlever leur zèle car ils croient souvent bien faire. C'est un travail difficile , soutient-elle. Ces préoccupations sont partagées par Mme Diabaté qui indique qu'il y a surtout des efforts d'éducation à fournir au niveau des jeunes. La situation aurait dégénéré si le Rdr avait battu le rappel de ses jeunes à Affery, a-t-elle fait remarquer. Le secrétaire aux affaires politiques du Rdr Amadou Soumahoro a quant lui rassuré Affi sur l'intention de son parti de calmer le jeu. Il rappelle que l'affaire a été classée comme un simple incident. Notons que la rencontre s'est déroulée dans une ambiance bon enfant où tapes amicales, plaisanterie, taquinerie ont été échangées entre les hôtes et leurs visiteurs. Mais avant, une délégation du Rhdp conduite Djédjé Mady est allée dire yako à Mme Diabaté.


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