Eugène Biti Allou Wanyou, ex-directeur du protocole d'Etat de la république de Côte d'Ivoire est désormais officiellement ambassadeur de son pays près la république du Cameroun avec résidence à Yaoundé. Le décret le nommant dans ses nouvelles fonctions a été pris le 5 août dernier par le président Gbagbo selon la procédure d'urgence. Le jeudi dernier, le ministre des affaires étrangères, M. Youssouf Bakayoko, a informé comme cela se doit, le conseil des ministres de la nomination de M. Eugène Biti Allou Wanyou
Le nouvel ambassadeur de Côte d'Ivoire est attendu à Yaoundé demain dimanche 17 août pour prendre connaissance de son nouveau poste.
Le ministère des affaires étrangères a adressé à cet effet un fax au chargé d'affaires pour qu'il prépare l'accueil du remplaçant de Paul Ayoman Ambohalé.
Ensuite, selon le calendrier des autorités camerounaises, Eugène Biti Allou Wanyou présentera les copies figurées de ses lettres de créances au ministre camerounais des affaires étrangères, puis il présentera ses lettres de créances au président camerounais Paul Biya.
Si c'est seulement maintenant que Eugène Allou est officiellement nommé ambassadeur au Cameroun alors d'aucuns le croyaient parti depuis plusieurs mois, c'est parce que la nomination d'un ambassadeur auprès d'un pays étranger obéit à une procédure qui peut parfois prendre beaucoup de temps. En effet, le chef de l'Etat ne prend un décret de nomination d'un ambassadeur auprès d'un Etat étranger que quand ce dernier donne son accord par écrit.
Dans le cas d'espèce, c'est dans la deuxième quinzaine de juillet que le président Paul Biya a donné son accord.
Et contrairement à tout ce qui a été dit jusque-là, Eugène Allou est entièrement reconnaissant au président Gbagbo de l'avoir désigné pour le représenter auprès d'un pays ami. Surtout que depuis octobre 2005, il a été nommé, par décret à titre exceptionnel, ministre plénipotentiaire, catégorie A, grade A7, de classe principale. Un rang que seul Essy Amara avait atteint en Côte d'Ivoire avant le nouveau statut des diplomates.
Augustin Kouyo