samedi 16 août 2008 par Fraternité Matin

Le Premier secrétaire de l'Ambassade de la Fédération de Russie en Côte d'Ivoire, Evgeny Suevalov, pense qu' il faut résoudre le conflit en Géorgie par le dialogue , au regard de la situation qui ne semble pas se clarifier au huitième jour du conflit armé entre l'armée géorgienne et celle de la Russie. Depuis jeudi, veille de l'arrivée à Tbilissi (capitel de la Géorgie) de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, on note une percée, selon l'AFP, de l'armée russe en Géorgie avec quelque 130 blindés qui ont quitté la ville géorgienne de Zougdidi, dans l'ouest, près de la région séparatiste d'Abkhazie, pour rouler en direction de Koutaïssi. Cette situation, à en croire l'AFP, fait durcir le ton de Washington envers Moscou. Jeudi, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates avait exclu le recours à une intervention militaire de Washington dans le conflit entre la Géorgie et la Russie. Néanmoins, il a averti que si Moscou ne changeait pas d'attitude, les relations américano-russes risquèrent d'être affectées à long terme. A Moscou, on s'interroge sur les intentions des Etats-Unis qui ont envoyé, jeudi à Tbilissi un deuxième avion de transport militaire américain C-17, chargé d'aide humanitaire destinée aux victimes du conflit en Géorgie. Le chef d'état-major russe Anatoli Nogovisyne s'inquiète de cette flotte américaine en Géorgie. Aussi demande-t-il à la partie américaine de convaincre que les cargaisons de ses avions de transport sont de l'aide humanitaire. Pour le Premier secrétaire de l'Ambassade de la Fédération de Russie en Côte d'Ivoire, le régime du Président géorgien Mikhaïl Saakachvili exerce la volonté de Washington. Qui pense que la Russie fait peser la menace de renverser le pouvoir à Tbilissi. On peut imaginer que le plan d'attaque de l'Osséti du Sud par Tbilissi, source du conflit, a reçu l'aval des Américains, a indiqué Evgeny Suevalov. Il souligne, par ailleurs que la Russie veut sortir de l'opposition est-ouest. Dans ce qui l'oppose à la Géorgie, le diplomate russe fait remarquer que son pays assure son autodéfense, après la tuerie par les Géorgiens des citoyens et pacificateurs russes en Osséti du Sud. Conformément à l'article 50 de la Charte des Nations unies, les pacificateurs russes étant en Osséti du Sud dans le cadre du maintien de la paix entre la Géorgie et ce pays qui aspire à son indépendance. Au plan international, la récente signature de l'Accord sur le Bouclier anti-missile entre Varsovie (Pologne) et Washington (USA) marque un revers pour Moscou.
Ernest Aka Simon
Saakachvili, président de Géorgie : Aucun compromis? avec les occupants?
La Géorgie n'est prête à "aucun compromis" avec Moscou et les seules négociations éventuelles doivent porter sur le retrait des "forces d'occupation" russes, déclare le président géorgien Mikheïl Saakachvili dans un entretien publié vendredi par le quotidien russe Kommersant.
M. Saakachvili accuse, dans la même interview, les Russes de s'être "préparés" de longue date à leur opération, et affirme que c'est l'armée russe qui a détruit la capitale ossète Tskhinvali. "Je n'ai pas l'intention d'accepter un compromis avec le régime de Poutine", dit le président géorgien, "les négociations ne peuvent porter que sur le retrait" des "forces d'occupation" russes. Les forces géorgiennes ont "ouvert le feu sur Tskhinvali" le 8 août dernier, "après que pendant plusieurs jours eurent été tués depuis (la capitale ossète) (des membres de) nos forces de maintien de la paix et notre population civile", convient-il. Ensuite, alors que "les chars (russes) entraient par le nord", l'aviation géorgienne a tenté en vain de les arrêter en bombardant le tunnel de Roki qui verrouille l'accès à la Russie dans cette région montagneuse du Caucase, précise M. Saakachvili.(...)
Le but de l'opération est "de renverser le gouvernement et de limiter ou détruire l'indépendance géorgienne", selon lui.(...)
Le président géorgien qualifie de "mensonge épouvantable" les accusations russes selon lesquelles les "attaques géorgiennes" auraient fait jusqu'à 2.000 morts en Ossétie du Sud.



AFP

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