Le président du Front populaire ivoirien a réagi aux accusations de fraude lancées mercredi par le secrétaire général du Pdci-Rda.
Nous n`avons pas encore l`information. Je ne vois pas quel est le problème", a réagi le président du Front populaire ivoirien, interrogé vendredi après-midi par téléphone. Après l`annonce par le secrétaire général du Pdci de l`assignation en justice du Fpi pour "fraude" sur l`identification. "Si un Ivoirien estime qu`il est victime d`un préjudice, c`est à lui de se plaindre", a également déclaré Pascal Affi N`Guessan, commentant notamment l`accusation selon laquelle le Fpi tente de priver certains Ivoiriens de pièces administratives au moment de l`opération d`identification. Pour lui , le Fpi réagira de façon " plus appropriée "à l`accusation du Pdci, quand il recevra" le détail "de la plainte qui a été déposée au tribunal de Gagnoa. En attendant, le président du parti au pouvoir se félicite de l`opération" inondation "que dénonce le Pdci. "L`opération inondation a été initiée pour aider nos militants, nos sympathisants et même tout Ivoirien, à disposer plus facilement d`une copie d`extrait de naissance ; de sorte à ne pas être gêné au moment du recensement électoral", a expliqué Pascal Affi N`Guessan. Estimant ne pas voir " en quoi cela peut gêner un parti politique ". "D`ailleurs, nous aidons ainsi à réaliser l`un des v?ux chers à un des partis membres du Rhdp qui a toujours dit vouloir se battre pour que tous les Ivoiriens aient leurs papiers", a-t-il ajouté. Notons que mercredi dernier, le secrétaire général du Pdci, Alphonse Djédjé Mady, a annoncé le dépôt d`une plainte "datée du 6 août 2008" au procureur de Gagnoa, contre le FPI. Notamment pour "dénonciation de fraudes sur actes d`état civil", en mettant à l`index l`opération " inondation " initiée par le parti au pouvoir.
Barthélemy Kouamé
Trois militants du Fpi et du Rpp arrêtés à Vavoua
Trois militants du Front populaire ivoirien (Fpi) et du Rassemblement pour la paix, le partage et le progrès (Rpp), ont été arrêtés à Vavoua vendredi et conduits à Séguéla. Ces personnes sont accusées de menacer le processus d'identification, selon le délégué général des Forces nouvelles (Fn) de Séguéla (branche politique), Bakayoko Mamadou, que nous avons joint par téléphone hier en début de soirée. Ils ont été pris avec des listings de 2000 et des formulaires qu'ils font remplir aux personnes qui n'ont pas leurs noms sur ces listings, a expliqué M. Bakayoko. Les Forces nouvelles estiment que cette activité est suspecte, surtout en ce moment d'identification. C'est pourquoi ils ont été arrêtés, le temps qu'on mène une enquête pour savoir avec précision l'objectif qu'ils visent, a poursuivi le délégué général des Fn. Il a précisé qu'après s'être entretenu au téléphone avec le délégué général des Fn de Vavoua, M. Diakité qui a fait arrêter les militants du Fpi et du Rpp, il s'est rendu au commissariat de Séguéla où les trois individus ont été conduits. Je les ai vus. Ils sont bien traités et ne sont donc pas en danger, a-t-il confié. Mais il n'a pu nous révéler l'identité des personnes arrêtées.
Mais nos investigations indiquent que celui qui fait office de représentant du Rpp à Vavoua, Sanogo Moustapha, fait partie des personnes aux mains des Fn. D'ailleurs, également interrogé par téléphone, Sanogo Bakary, son fils, a confirmé l'arrestation de son père et d'autres personnes depuis jeudi à Vavoua et leur détention à Séguéla. Mais je ne sais pas les circonstances dans lesquelles ils ont été arrêtés, a-t-il soutenu.
Pascal Soro