jeudi 14 août 2008 par Le Temps

A quelques mois des élections générales, un vent de règlement de compte souffle sur le PDCI-RDA. Le président du parti, Aimé Henri Konan Bédié, n'apprécie guère la liberté de ton et d'action du maire de Port-Bouët, Hortense Aka Anghui. Il a décidé de lui régler son compte, en l'écartant des municipales à venir. Officiellement, pour cause de plusieurs mandatures. Et celui sur qui Bédié a porté son choix son son candidat n'est rien d'autre que Kouadio Konan Bertin, dit KKB, président de la JPDCI. Officiellement aussi, Mme Aka Anghui n'a pas trouvé à redire. Mais, de source digne de foi, elle a ventilé l'information à la base qui est acquise à sa cause. Celle-ci affûterait les armes pour en découdre avec le président du parti. Parce qu'il existerait un lien affectif entre Mme Anghui et les militants du parti sexagénaire. Mais aussi parce qu'elle (la base) pense que par cet acte, le président du PDCI-RDA cherche à humilier Hortense Aka Anghui, maire de Port-Bouët. Puisque, selon elle, celui qui est pressenti pour succéder à leur maire n'a pas le coffre pour diriger une commune comme Port-Bouët. Cet énième règlement de compte pose le problème de démocratie interne au PDCI-RDA. Le premier responsable du parti y règne en caudillo, verrouillant toute liberté d'esprit. Mais en réalité, cette attitude autocratique du président du PDCI-RDA découle de sa vision monarchique du pouvoir. Une tare qui semble congénitale à la mère des partis politiques. Le choix de KKB, s'il était avéré serait la nouveauté pour un parti abonné à la gérontocratie. Conscient que les élections à venir ne peuvent se gagner sans les jeunes qui représentent 60% de la population, Bédié a, sur le tard, décidé de faire la promotion de cette tranche de la population. Mais il risque de buter sur l'intransigeance des conservateurs qui, semble-t-il, ne sont pas prêts à lâcher du lest.
Tché Bi Tché
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