La menace de coupure d'eau proférée mercredi par le Syndicat national des travailleurs du secteur de l'eau (Synatrase) a été démentie hier par l'autre syndicat de la Sodeci, le Synasod.
L'eau coulera à flot ce matin. Bervel Kodjo, le secrétaire général du Syndicat national des agents de la Sodeci (Synasod) en a donné l'assurance hier au cours d'une conférence de presse au siège de la Cie-Sodeci, à Treichville. Cette sortie est consécutive à la menace de coupure d'eau proférée dans par Bilé Amon Gabriel, leader du Synatase. Dans leur déclaration relayée hier par certains confrères, Bilé Amon et ses camardes ont promis d'enter en grève ce matin avec l'intention de priver d'eau les abonnés de la société. Ils demandent une augmentation de salaire. Pour le Synasod, cette menace n'est autre que du bluff. Nous avons la maîtrise du terrain, car nous sommes dans la maison depuis longtemps, et nous sécurisons les usines de la Sodeci, a affirmé Bervel Kodjo. Il explique que pour priver les Ivoiriens d'eau, il faudrait avoir accès aux usines d'eau de la compagnie, sécurisées depuis toujours par la police et la gendarmerie. A moins de faire du sabotage, ce qui paraîtrait criminel, M. Bilé Amon ne peut donc en aucun cas perturber l'approvisionner en eau à Abidjan, ni même à l'intérieur du pays, a ajouté le conférencier. Il a ajouté que le Synatrase n'est pas représentatif à la Sodeci. Le Synasod détient à lui seul la totalité des délégués de l'entreprise au nombre de 110. Le syndicat compte 1.200 membres sur 1.500 travailleurs. M. Kodjo soutient également que la procédure interne concernant le dépôt du préavis de grève n'a pas été respectée par ses collègues. Ce préavis aurait été déposé à la présidence de la République sans qu'une copie ne soit adressée à la direction. Il signale aux travailleurs alliés à la cause de Bilé Amon Gabriel que ce dernier est en congé et qu'il les expose à des sanctions disciplinaires dont il est lui-même à l'abri. Le Synasod estime que l'eau, source de vie, ne doit pas constituer un moyen de pression dans ce climat d'angoisse. Toutes nos tentatives pour joindre M. Bilé Amon Gabriel sont restées vaines.