La présidente des femmes du parti arc-en-ciel traite dans cette interview des questions d'actualité au sein de son parti.
?Le 30 novembre, c'est pour bientôt. L'Udpci est-elle prête pour cette échéance ?
L'Udpci est prête depuis le premier congrès qui a élu le Dr. Mabri Toikeusse à la tête du parti. Et depuis lors, l'Udpci qui a des ambitions pour ce pays, s'est préparée pour affronter les élections. Nous ne sommes donc pas surpris par la date du 30 novembre.
?Croyez-vous en la tenue des élections le 30 novembre ?
J'y crois parce que je suis de nature optimiste. Ayant connu ce que la Côte d'Ivoire a vécu et en tant que femme, la tenue de ces élections est mon souhait le plus absolu. Nous avons rencontré le facilitateur auprès de qui nous avons insisté pour que les élections se tiennent à la date du 30 novembre. Donc nous y croyons jusqu'au bout.
?La région où votre parti est bien installé, c'est à dire l'Ouest, est l'objet de convoitise. Quel est votre sentiment sur cette ambition de conquête de votre base pour les partis politiques ?
Cela ne fait que nous grandir. L'Ouest est effectivement convoité par tous les partis politiques alors que cette région est le bastion de l'Udpci. C'est-à-dire que notre parti est fort bien ancré dans son fief. L'Udpci n'a pas peur de tous ceux qui veulent s'aventurer à l'Ouest.
?Laurent Dona-Fologo a affirmé que l'Ouest est devenu un no man's land politique. Cette assertion est-elle fondée ?
Le président Fologo sait que l'Ouest n'est pas un no man's land. L'Ouest est bel et bien le bastion de l'Udpci. On ne peut pas empêcher des partis politiques de s'y aventurer. Mais avant d'aller sur ce terrain, il faut se donner les armes et se mettre en confiance. Fologo peut y aller mais l'Udpci est bien implantée et il nous trouvera sur le terrain.
?Vous revenez de l'Ouest. Quel est l'engouement de la population pour l'Udpci ?
Je suis plutôt comblée parce que j'ai participé à toutes les missions de l'Udpci avec le président Mabri. De même, du temps du général Guéi Robert, j'ai participé à toutes les missions. Je peux vous dire que l'engouement reste le même. Malgré la guerre, l'Udpci reste solidement implantée dans cette région. Nos militants sont sereins et ils l'ont démontré au président Mabri avec des messages forts au cours des tournées. Les militants lui ont démontré qu'ils sont imperturbables.
?Ces derniers temps, l'Udpci est perturbés par des crises à répétition. Qu'est-ce qui explique ce remue-ménage?
Ces crises s'expliquent par les comportements des uns et des autres. Vous savez que chaque être humain a son comportement et on ne peut pas demander à un individu de ne pas avoir des ambitions politiques. Nous à l'Udpci, notre ambition est de diriger ce pays plus tard.
?Après le cas Noutoua Youdé, il y a actuellement le problème Siki Blon Blaise. Ne trouvez-vous pas que c'en est un peu trop pour votre jeune parti?
Je vous dis non déjà. Nous avons tous suivi la déclaration de Noutoua Youdé à la télévision. Mais concernant Siki Blon Blaise, je peux vous dire en tant que responsable de la structure spécialisée de l'Udpci qu'en aucun moment, nous avons reçu une quelconque plainte.
?On a pourtant lu dans la presse certaines de ses déclarations tendant à créer un rapprochement entre le Fpi et votre parti ? Qu'en est-il exactement?
Vous savez, c'est le temps des intrigues. C'est une logique qui est installée. On veut déstabiliser l'Udpci parce que ce parti est une vraie force à l'Ouest.
?Avec l'argument tribal comme le disent vos adversaires?
Non pas du tout, l'Udpci est un parti national. Nous avons des sections et des coordinations partout sur l'ensemble du territoire national.
?Revenons au cas Blon Blaise qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive. N'est-il pas en crise avec votre président Mabri ?
Nous n'en avons jamais parlé en réunion. Parole de femme.
?Justement, parlant de femme, il semblerait que Blon Blaise accuse Mabri de l'avoir cocufié et cette situation provoquerait une division au sein de votre bureau des femmes.
C'est vous qui m'apprenez cela. A aucun moment nous n'avons été saisis par une femme de l'Udpci au sujet d'une affaire similaire. Jamais. Il n'y a pas de problèmes de femmes entre Mabri et Blon. Tranquillisez-vous, mon bureau n'est pas divisé.
?Si ce problème n'a jamais été posé, pourquoi la jeunesse de l'Udpci réclame alors des sanctions contre Blon Blaise ?
Nous ne nous sommes pas concertés pour prendre une telle décision. L'Uf-Udpci n'est pas la Jupdci.
?Peut-on vraiment dire que tout baigne à l'Udpci ?
Ça va, c'est ce que je viens de vous dire.
?Ne tournons pas en rond. Blon Blaise a-t-il oui ou non été cocufié?
Il faut respecter mon président. La vie de Mabri Toikeusse hors du parti ne m'intéresse pas. C'est sa vie privée. Je respecte Blon et son épouse. Une femme ne se traite pas comme on veut nous le faire croire. A notre niveau, nous sommes sereins. S'il y avait problème, je crois que ce serait à moi de le régler en tant que présidente des femmes. Je vous apprends que l'épouse de Blon Blaise est membre de mon bureau, elle est commissaire aux comptes. Vous faites tout de même bien de poser cette question parce qu'elle nous permet de clarifier les choses.
?Dans la polémique sur le remaniement ministériel, l'Udpci ne s'est pas prononcée.
Nous sommes membre du Rhdp et nous nous en tenons à la déclaration faite à ce sujet.
?Au stade actuel, croyez-vous que votre parti est capable de vivre hors du gouvernement ?
Moi, j'aime parler des choses concrètes. Quand le chef de l'Etat a émis son idée de remaniement, il ne nous a pas saisis. Je pense que ce gouvernement est l'émanation de Marcoussis. Dans cet esprit, s'il y a remaniement, on nous informera et nous aviserons.
?D'aucuns pensent que l'Udpci hors du gouvernement ne pèserait pas lourd car on vous accuse souvent de faire vivre votre parti à partir des structures sous tutelle.
Je m'inscris en faux contre de telles allégations. L'Udpci est un parti organisé qui a ses moyens. Nos militants cotisent et le parti vit correctement. De même nous avons nos subventions.
?L'absence de Mabri à la réunion des présidents du Rhdp de Daoukro a suscité beaucoup de commentaires.
Salif N'Diaye représentait valablement Mabri qui était empêché en raison de la crise dans les transports. Blé Guirao, le président des jeunes et moi-même étions membres de la délégation. Il ne faut pas créer des problèmes qui n'existent pas. Quand un responsable politique n'est pas pour une rencontre, il n'envoie pas de représentant. Quand Mabr