Les travaux de prolongement de l'autoroute du Nord ont connu quelques perturbations hier du fait d'un mouvement de colère déclenché par les ouvriers. Non contents de leurs conditions de travail, ils ont stoppé leurs activités dans la matinée pour se rendre devant les bureaux de la Société tunisienne de routes et bâtiments (Soroubat), le maître d'?uvre du chantier. Selon Affoumou Olivier Luc, porte-parole des ouvriers, ses camarades et lui ne sont pas bien rémunérés. Les machinistes tout comme les autres travailleurs ont tout arrêté sur le chantier pour manifester leur mécontentement. En principe selon les normes TP, un ouvrier doit toucher 350 Fcfa l'heure. Ce que Soroubat ne respecte pas. Lorsque nous partons nous plaindre, on nous met à la porte. Sur 300 ouvriers au moins 50 ont été renvoyés. Ce n'est pas normal, a fustigé le jeune ouvrier. Avant de dénoncer la présence des ouvriers maliens sur le chantier. Soroubat, renvoie les jeunes ivoiriens et va chercher des ouvriers maliens. Les responsables de cette entreprise disent que c'est parce qu'on ne veut pas travailler qu'ils vont chercher les man?uvres au Mali. Nous n'avons rien contre nos frères étrangers. Mais nous disons que les raisons évoquées par Soroubat ne sont pas fondées, a souligné le porte-parole des grévistes. Nos tentatives pour joindre l'Agence de gestion des routes (Ageroute), le maître d'ouvrage, sont restées vaines.
C. C. E.