jeudi 14 août 2008 par Notre Voie

Le PDCI-RDA est sur le pied de guerre. La raison de cette posture réside dans l'opération Inon-dation? lancée depuis quelque temps par le FPI. Pour le vieux parti dont le secrétaire général a animé une conférence de presse hier, l'opération Inondation? n'a d'autre objectif que de fabriquer de fausses pièces d'état civil pour inonder la liste électorale 2008. Les véritables mobiles de l'opération Inondation sont :
- la délivrance de documents frauduleux (expéditions, jugements supplétifs et certificats de nationalité) à des personnes censées constituer plus tard le bétail électoral du FPI ;
- le retrait des copies d'extrait d'acte de naissance, de jugement supplétif ou d'expéditions de certaines po-pulations censées proches des partis d'opposition?, a assené le professeur Alphonse Djédjé Mady au siège de son parti à Cocody face aux journalistes.
Le secrétaire général du PDCI-RDA a brandi, séance tenante, un registre des personnes recensées, un lot d'extraits d'acte de naissance et des expéditions qui constituent, selon lui, des preuves de la fraude que préparerait le FPI. Le conférencier a cité plusieurs zones où l'opération aurait pris des allures préoccupantes. Il s'agit de Port-Bouët, Diégonéfla, M'Bahiakro, Tonla, Guépahouo, Issia et Oumé.
Face à cette situation, le PDCI, qui se dit attaché à la sincérité du scrutin du 30 novembre?, a condamné vigoureusement l'opération Inondation et porté plainte contre le FPI devant le procureur de Gagnoa. La plainte déposée le 6 août 2008 porte la signature du maire PDCI-RDA d'Oumé pour dénonciation de fraude.
Le PDCI estime qu'à Oumé, plusieurs centaines, voire des milliers d'expéditions ont été établies le même jour, le 26 décembre 2005, et, à partir desquelles sur instruction du tribunal d'Oumé, les sous-préfets d'Oumé, de Diégonéfla, de Tonla et de Guépahouo délivrent les jugements supplétifs?.
Djédjé Mady a indiqué que son parti saisira les procureurs de la République des localités concernées aux fins d'annulation de ces actes frauduleux?.
Dans la même veine, le PDCI dit avoir saisi le président Blaise Compaoré, facilitateur du dialogue direct, le Premier ministre, les présidents de la CEI et de la CNSI, ainsi que la communauté internationale. Il demande, en outre, au gouvernement de rendre, sans délai, effective la gratuité de l'opération d'identification des populations?.
A la question de savoir si les faits qu'il reproche au FPI sont établis, le secrétaire général du PDCI-RDA est apparu plutôt évasif Nous préférons crier au voleur et souhaité que le voleur ne soit pas là?, a-t-il répondu, s'en remettant au verdict du juge.


Junior Dekassan

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