Vive émotion, hier, à la résidence du chef de l'Etat. Plus de 600 femmes originaires de Touba se sont rendues à la résidence du chef de l'Etat à Cocody pour exprimer leur soutien à Mme Simone Ehivet Gbagbo. Les membres de l'association Simone N'Ganignon, qui signifie en mahouka Les amies de Simone, sont venues présenter leur organisation à la Première dame. Nous saisissons cette agréable occasion pour solliciter de votre haute bienveillance l'autorisation d'organiser, à Touba, au mois d'octobre 2008, après le Ramadan et avant les élections, sous votre patronage, votre parrainage et votre présidence effective, la sortie officielle du mouvement, a soutenu Mme Mariam Fadiga, porte-parole de l'association.
Selon elle, les femmes Mahou ont décidé de créer ce mouvement pour marquer leur reconnaissance à la Première dame, qui avait effectué une visite dans le Bafing au début de la crise, au moment où les rebelles crachaient du feu aux portes de Touba.
L'objectif visé par le mouvement est de contribuer à l'épanouissement économique, social et culturel des populations, notamment la vulgarisation des informations relatives au sida, l'excision, l'analphabétisme, la paupérisation, l'insécurité alimentaire .
A peine né, le mouvement Simone N'Ganignon a déjà gagné, au dire de la porte-parole, tout le nord du pays et la nouvelle de la création du mouvement a galvanisé l'ardeur de nos frères et s?urs qui ont souhaité la mise en place rapide de ses structures pour en être membres.
Mme Simone Gbagbo n'a pas caché son émotion de savoir qu'elle a des s?urs et des frères partout en Côte d'Ivoire, particulièrement à Touba. C'est bon pour moi de savoir qu'à Touba, j'ai des amis et qu'ils sont nombreux et sincères, et qu'ils ont de la joie à me rencontrer, a-t-elle déclaré. Soutenant qu'être son ami n'est pas une mince affaire d'autant qu'elle s'est engagée en faveur des générations futures en travaillant pour le développement. Elle leur a demandé de faire en sorte que la démocratie soit toujours plus forte en Côte d'Ivoire. Notre pays a connu la guerre. Vous du Bafing, vous l'avez vécue puisque les rebelles étaient chez vous. La bonne solution trouvée à Ouaga pour sortir de la crise, c'est l'organisation des élections, a-t-elle soutenu, avant de demander à ses hôtes de se faire massivement inscrire sur les listes électorales pour pouvoir prendre part au vote. Soutenant avoir pris bonne note, les Mahouka ont promis d'assurer au président Gbagbo, une victoire éclatante au premier tour avec, à la clef, une majorité parlementaire.
Paul D. Tayoro