jeudi 14 août 2008 par Notre Voie

Chat échaudé craint l'eau froide. M. René Edmond Agaud n'a plus envie de se retrouver sur le chemin des héritiers de feu Arsène Usher Assouan. Il semble trembler à l'idée même d'en parler avec des journalistes. Nous l'avons vérifié dans le cadre du présent dossier. De multiples rendez-vous sollicités auprès du préfet de Grand- Lahou pour comprendre les vrais fondements des violences orchestrées par Djaha Jean et les siens se sont avérés vains. Et pourtant, M. René Edmond Agaud détient des informations troublantes sur la gestion scandaleuse de la mairie de Grand-Lahou par feu Arsène Usher Assouan et sa famille et sur les agissements peu orthodoxes de ses héritiers. Le préfet détient des preuves de malversations qui sont à la base de ses déboires avec les casseurs du 17 décembre 2007.
A Grand-Lahou, 200 villas destinées aux fonctionnaires affectés dans la ville avaient été construites sur les fonds de la mairie. Aujourd'hui, ces 200 villas, propriétés de la mairie, sont déclarées vendues à des privés, dont Djaha Jean. Mais fait grave, selon des agents municipaux très crédibles, le produit de la vente de ces villas n'a jamais été reversé dans les caisses de la mairie. Il en va de même pour l'établissement baptisé Collège municipal Victor Gnamba Bogui. Cette école construite par la mairie fonctionne, comme une structure privée. Elle est gérée par Joseph Laga Tano, beau-frère de feu Arsène Usher Assouan. Où vont les cotisations et autres frais d'écolage payés par les élèves ? En tout cas, pas dans les comptes de la mairie
A Grand-Lahou, il existait un service sanitaire de Protection maternelle et infantile (PMI) construit par l'Etat sur les Fonds d'investissement et d'aménagement urbains (FIAU). Par une simple attestation de reconnaissanc, sans référence, signée le 25 février 2006 par Arsène Usher Assouan, maire de Grand Lahou, cette PMI a été vendue, après délibération de la municipalité, à M. Djaya Angbomi Jean pour la somme de 31 millions sept cent mille francs CFA (31.700.000). Djaha Jean a transformé les bâtiments de la PMI en une société de pompes funèbres, La Nouvelle Morgue de Grand-Lahou. La décision de la vente de la PMI devait plutôt être l'émanation du conseil municipal et non celle du maire et de ses adjoints qui forment la municipalité. L'affaire sent la magouille à mille lieues. Alors, par la correspondance n°007/P-GL/CAB/1 du 10 janvier 2008 adressée au ministre de l'Intérieur, le préfet René Edmond Agaud a proposé, au regard des textes règlementaires, la fermeture de la morgue de Djaha Jean. Le dossier a été étouffé au ministère de l'Intérieur et Djaha Jean attendait la moindre occasion pour faire payer au préfet son outrecuidance.
C'est dans cette atmosphère que, à la mort d'Arsène Usher Assouan, René Edmond Agaud, qui ne se doutait sûrement de rien, a pris un arrêté nommant, logiquement, Mme Céline Boni née Ahoto, jusque-là 1er adjointe, dans les fonctions de maire intérimaire. C'est la goute d'eau qui a fait déborder le vase : Djaha Jean et les siens préféraient à Mme Boni M. Joseph Laga Tano, beau-frère du maire décédé, mais simple conseiller municipal.
Telles sont les vraies raisons de la colère des héritiers de Usher Assouan contre René Edmond Agaud. Le préfet de Grand-Lahou a découvert trop de scandales dans la gestion de feu Arsène Assouan Usher et de ses héritiers. Il cherchait à corriger les préjudices subis par l'Etat. L'arrêté préfectoral brandi pour opérer les casses du 17 décembre 2007 n'est qu'un alibi. Les casseurs voulaient chasser ce préfet empêcheur de détourner tranquillement !

César Etou

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