jeudi 14 août 2008 par Fraternité Matin

Littérature : Toh-Bi chante et danse à travers le Djélenin-nin
Djélenin-nin signifie en pays Gouro danse funéraire. Cet ouvrage traite donc de la thématique de la mort, singulièrement celle de l'Afrique et de héros. Il a été présenté par Adom Marie Clémence, enseignante au département de Lettres modernes de l'Université de Cocody. Elle s'est interrogée sur l'opportunité de la célébration du deuil de l'Afrique, continent considéré depuis belle lurette comme mort du fait des coups d'Etat, de la guerre, de la famine, etc. La réponse, elle dit l'avoir trouvée à la page 31 où le poète écrit : Mais l'aiguillon de la mort ne peut vaincre l'arbre gigantesque qui ombrage le village. Ses racines promettent toujours des projets énormes. Le Djélenin-nin n'est donc pas seulement une danse funéraire. Il évoque aussi, selon M. Gbamenin Bi-Tra, représentant du conseiller général de Zuénoula, une espèce de renaissance de l'âme en la débarrassant de toute souillure. Loin donc d'être une banale évocation de faits pathétiques comme la mort de Lumumba, ce long poème est, pour M. Balou, président de la cérémonie et secrétaire général de l'Université de Cocody, un espoir, un appel à l'éveil, une exaltation à la vie. Et comme le dit si bien le poète, le Djélenin-nin est exécuté pour enterrer : Le distributeur de famine, l'injecteur de sérum anti-joie, l'expert du montage de la vie au ralenti, l'instigateur de besoins vitaux inassouvis, le maître du dénuement social et du retard au développement, l'auteur de l'accumulation des dettes, l'artisan du déficit d'infrastructures. Pour l'enseignant René Gnalega, préfacier de l'?uvre, le poème se présente comme une réécriture de l'Afrique nouvelle.
Ce poème est paru aux éditions Harmattan. Il compte 62 pages et est le deuxième ouvrage de Toh Bi, après Parulies rebelles.Le professeur Zadi Zaourou a honoré de sa présence la dédicace de ce poème.



M.C. Obindé

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