jeudi 14 août 2008 par L'intelligent d'Abidjan

L'ouverture du capital social de la compagnie aérienne Air Ivoire à un investisseur privé ivoirien, est effective depuis le mercredi 13 août 2008.

C'est une opération qui s'inscrit dans le cadre d'une cession partielle des parts de l'Etat dans le capital de la SN Air Ivoire au groupe CFI AERIEN pour consolider l'opération de restructuration financière déjà entamée lors de l'assemblée générale mixte de ladite société, tenue le 30 juillet 2008. A la date du 30 décembre 2007, la SN Air Ivoire affichait des pertes cumulées d'un montant de 6 978 265 662 de FCFA, pour un capital de 2 075 000 000 de FCFA. Les négociations entamées par l'Etat avec le groupe CFI AERIEN ont permis d'aboutir à des accords, objet d'un contrat de souscription d'actions auquel est partie la société nouvelle Air Ivoire. Il s'agit entre autres d'une prise de participation à hauteur de 50,50% du capital social, contre paiement du montant de 2.754.545.455 de FCFA. Dans ce cadre et après restructuration, la société procéderait à une augmentation du capital d'un montant de 5.454.545.455 de FCFA dont 2.754.545.455 de FCFA réservés à l'investisseur. Ce dernier procédant à un apport en compte courant d'un montant de 4 . 545.454.545 de CFA. La direction générale et management de la société est donc assurée par CFI AERIEN et le conseil d'administration est composé de sept sièges, dont trois pour l'Etat de Côte d'Ivoire et quatre pour CFI AERIEN. Pour le ministre de l'Economie et des Finances, c'est un pari qui a été gagné avec la signature de cette convention. Nous avons respecté les instructions du chef de l'Etat, qui tenait à ce que soit sécurisé l'actionnariat en privilégiant les investisseurs privés nationaux. Nous n'avons pas bradé Air Ivoire, s'est réjoui Charles Koffi Diby. Selon le ministre de l'Economie et des Finances, la SN Air Ivoire présente aujourd'hui un soubassement pour être une grande compagnie. Compagnie sous régionale au départ, Air Ivoire est aujourd'hui une compagnie intercontinentale , a dit le ministre. Enfin, il est revenu à Koné Dossongui, représentant de CFI AERIEN d'exprimer sa joie après la signature de la convention. C'est l'Etat de Côte d'Ivoire qui a décidé de faire appel à des investisseurs pour relever Air Ivoire. Nous avons donc répondu à l'appel, parce que cette compagnie était très importante pour la Côte d'Ivoire. Nous avons décidé de venir. Mais avec un professionnel qu'est LUFTANSA. C'est donc une équipe forte qui viendra et dans trois mois, vous aurez des changements à Air Ivoire. Dans trois ans, ce sera une nouvelle compagnie que nous présenterons , a rassuré le patron de CFI AERIEN.
Mme Lagou avait prétendu ignorer l'événement
Dans le dossier de cession de part de l'Etat à un opérateur économique privé, la présidente du conseil d'administration de Air Ivoire, que nous avons jointe le mardi 12 août 2008, a répondu qu'elle ne savait rien des tractations. Henriette Lagou a même dit ne rien savoir d'une quelconque cérémonie de signature de convention, le lendemain entre l'Etat de Côte d'Ivoire et le groupe CFI AERIEN. Grande a été alors, notre surprise de voir la présidente du conseil d'administration aux côtés du ministre de l'Economie et des Finances et Koné Dossongui, représentant de CFI AERIEN, hier mercredi 13 août 2008, pour la signature de la même convention dont elle n'avait aucune idée. Nous avons compris in fine dans la salle de cérémonie que Mme Lagou avait de façon délibérée montré sa mauvaise foi pour nous éloigner de l'information vraie. Heureusement que des sources plus fiables et crédibles ont confirmé ce que L'Intelligent d'Abidjan avait comme information sur Air Ivoire. On a toujours reproché aux journalistes d'écrire sans aller aux sources des informations. Mais quand ces mêmes journalistes comprennent ces critiques, qui ne sont d'ailleurs pas fondées, et s'essaient à travailler avec professionnalisme, il faut que les sources, censées donner les bonnes informations, jouent aussi leur partition. Quand Mme Lagou dit tout ignorer d'une convention que devait signer l'Etat de Côte d'Ivoire avec le groupe CFI AERIEN, alors qu'elle était consciente qu'elle devait être le lendemain à la même cérémonie, il est clair que le journaliste qui a reçu une telle réponse de la part de la présidente du conseil d'administration de Air Ivoire, ne peut que rendre aisément une telle information. Heureusement que Air Ivoire n'est plus dans les mains de l'Etat et la gestion tant décriée de Mme Lagou peut être améliorée par les nouveaux concessionnaires, même si ceux-ci ont des accointances avec le PCA.

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