jeudi 14 août 2008 par Le Nouveau Réveil

Lors de la cérémonie commémorative de la 48ème fête de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, de nombreux citoyens ivoiriens et personnalités étrangères devaient être décorés à l'initiative de l'Etat ivoirien incarné par le président Laurent Gbagbo pour, dit-on, service rendu à la Nation. Mais à la surprise générale, le chef de l'Etat a décidé que la remise de médailles à certains récipiendaires soit différée. " Vu le nombre important de personnes à décorer, on ne pourra pas le faire pour tout le monde aujourd'hui. Elles pourraient recevoir leur médaille de leur ministre", avait-il indiqué. En d'autres termes, seuls les Grands croix (présidents des institutions) et Officiers dans l'ordre national ont été honorés le jour de la fête.
Par ailleurs, des sources crédibles soutiennent que certains récipiendaires n'auraient pas reçu, jusqu'à présent, la distinction pour laquelle ils avaient tenu informés parents, amis et connaissances avant de se rendre au palais présidentiel. Vraie ou fausse, toujours est-il que cette information n'est pas faite pour crédibiliser les actes de nos autorités du moment. D'autres sources se veulent plus explicites. Le report de l'attribution des médailles serait dû à un nombre insuffisant de médailles. Car, la veille de la cérémonie du 7 août 2008, des personnes non méritantes et imprévues, auraient abusivement gonflé les listes des récipiendaires. Au ministère de la Santé et de l'Hygiène publique, ce serait le calme plat en ce qui concerne les médailles. Du moins, les concernés n'auraient rien reçu à ce jour.
En revanche, le prolongement de la cérémonie, comme le souhaitait le président Gbagbo, a eu lieu, avant-hier, au ministère de l'Intérieur. En effet, le ministre Désiré Tagro s'est exécuté en décorant préfets et secrétaires généraux de préfectures restants de la liste officielle. Dès lors, à qui devrait-on imputer la responsabilité des mesures de type "deux poids deux mesures" ? Le chef de l'Etat est-il au courant de la situation ? Qui a intérêt à faire ce coup tordu aux récipiendaires ? De sorte qu'une partie des décorations, 160, nous dit-on, en terme de promesse non tenue, prenne la forme d'une arnaque à des fins propagandistes, visant à ratisser large dans l'électorat national. Le moins qu'on puisse dire, c'est que sous la refondation, tous les coups sont permis.
Marc Koffi

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