jeudi 14 août 2008 par Le Nouveau Réveil

Même si on donne parfois l'impression d'être pressé, on n'oublie pas de se priver des bonnes habitudes républicaines des temps ordinaires. Car au moment où il traverse monts et vallées pour proclamer au monde entier sa foi inébranlable en la tenue des élections le 30 novembre 2008, Laurent Gbagbo a simplement choisi d'offrir des vacances méritées à son gouvernement à l'égard duquel il ne se montre guère avare en récriminations, ces temps-ci. L'échéance du 30 novembre qui avance à grands pas ne semble le stresser outre mesure, les graves retards accusés notamment dans le démarrage de l'opération d'identification de la population ne l'empêchent pas de s'octroyer le repos du juste. Les élections approchent, du moins la date des élections approche, on est en retard dans l'accomplissement des tâches indispensables aux élections, et alors ! Gbagbo va se reposer un peu et reprendre le travail après. Peut-être dans trois ou quatre semaines. Selon son bon vouloir. Qui dans ce pays peut lui demander des comptes ? Et puis, après il viendra pour, comme il l'a annoncé lui-même, dissoudre ou remanier s'il est gentil ce gouvernement de crabes et de serpents. Et les élections ? Le temps viendra, les Ivoiriens sont fatigués mais ils peuvent patiemment attendre que le christ de Mama se décide. N'est-ce pas lui qui régente tout sur cette terre d'Eburnie ?
Akwaba Saint Clair

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