mercredi 13 août 2008 par Notre Voie

Le chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'Union européenne, a obtenu, hier, un cessez-le-feu, du président russe, Dimitri Medvedev, mettant fin à quatre jours de combats intenses entre les armées russe et géorgienne. Cette crise qui est loin d'être terminée, a replongé le monde dans la ferveur de la guerre froide.
Il est possible que soit en cours une tentative de déposer le gouvernement dûment élu de la Géorgie. La Russie a envahi un État voisin souverain et menace un gouvernement démocratiquement élu par son peuple. Une telle action est inacceptable au XXIe siècle?. Le lundi soir, George W. Bush est à peine rentré des Jeux olympiques, qu'il a réagi, à la crise entre la Russie et la Georgie. La réplique ne s'est pas fait attendre du côté de la Russie. Quelques heures après les déclarations du président américain, l'ambassadeur de la Russie au Conseil de sécurité est monté au créneau pour confondre George Bush, au cours d'une réunion à l'ONU. Le changement de régime est une expression américaine, ce n'est pas une expression que nous employons?, rappelle Tchourkine dans une allusion à peine voilée à l'Irak, où les Etats-Unis ont renversé le régime de Saddam Hussein, à la suite d'une intervention militaire.
A partir d'une crise en Georgie, nous sommes arrivés à une guerre entre la Russie et la Géorgie, puis nous avons débouché sur un conflit international. Les Etats-Unis et la Russie, en lieu place d'un affrontement direct, se sont livrés à une guerre froide?, comme ça a été le cas, il y a quelques décennies. Selon les autorités russes, les américains ont soutenu l'armée georgienne en sous-main, en allant jusqu'à lui apporter un appui logistique depuis l'Irak. Washington aurait transporté des chars depuis l'Irak pour apporter un soutien aux troupes géorgiennes. Du coup, Moscou s'est mis dans une position de guerre avec Washington, déployant la grande artillerie. L'armée de terre, l'aviation, mais aussi, la marine, ont été mises à contribution. L'armée géorgienne a été tout simplement laminée. Non seulement les Russes ont repoussé les troupes géorgiennes de l'Ossétie du sud, mais elles ont occupé une grande partie du terroir ennemi (Géorgie). Désorienté devant la tournure des événements, le président géorgien, Mikheil Saakchvilli a dû appeler au secours. C'est à cet appel pressant que Nicolas Sarkozy a répondu, en négociant un cessez-le-feu avec Dimitri Medvedev. Côté diplomatie, les choses n'étaient plus bonnes. Au contraire, c'était la guéguerre, comme en témoigne les propos, ci-dessus. En observant les agissements des uns et des autres, on pouvait voir l'engagement et la détermination de chaque côté.
La guerre entre la Russie et la Géorgie replonge le monde dans la ferveur de la guerre froide. On s'en souvient, avant la chute du mûr de Berlin, le monde était divisé en deux blocs idéologiques. Le bloc Est dirigé par l'ex-URSS, et le bloc Ouest, les Etats-Unis. Tous les pays du monde se sont déterminés par rapport à cette logique, en vue de bénéficier de la protection des deux supers puissants. L'attaque contre un pays d'un bloc suscitait automatiquement, la réaction d'une puissance. L'on parlait de guerre par procuration entre les Américains et les Russes. Dans le cas présent, la Géorgie a annexé l'Ossétie du sud, qui se trouve être une province favorable à la Russie. La Russie a donc réagi pour défendre le territoire Ossète. Il se trouve qu'elle a touché des occidentaux, en l'occurrence, les Etats-Unis. Les Américains qui savent bien qu'ils ne peuvent pas faire grand-chose, crient à l'agression contre la Géorgie.



César Ebrokié ebrokie2@yahoo.fr

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