mercredi 13 août 2008 par Fraternité Matin

Le chef et les acquéreurs de terrains d'un village ne sont pas contents Animant un point de presse, dans les locaux de l'école primaire publique de Kpangbassou, (Yamoussoukro) le Collectif des acquéreurs de lots à Kpangbassou Extension (CALKE), et Nanan N'guessan Kouassi Pierre, le chef du village, ont exprimé leur indignation, face à la situation dont ils sont victimes. C'est que, a expliqué Kouadio Kouamé Michel, président du Calke, la direction régionale de la Construction et de l'Urbanisme (DRCU) refuse de traiter les dossiers qui doivent leur permettre de construire. Pour eux, cette attitude de la DRCU est un complot de l'administration, visant à les déposséder de leurs terres. Le 18 octobre 2007, le ministre Dano Djédjé, porteur d'un message du Chef de l'Etat, avait annoncé le maintien du village sur son site actuel. Plus rien ne devrait donc s'opposer au traitement des dossiers et aux travaux, a estimé le président du collectif. Même sentiments partagés par le chef du village qui va plus loin. C'est une manigance orchestrée à dessein. La preuve, c'est que sur le premier plan directeur de la ville de Yamoussoukro élaboré en 1985, mon village était représenté. Mais curieusement, celui-ci a disparu de la carte établie en 1997. Et plus grave, cela n'a pas été corrigé sur celui de 2006. C'est injuste, s'est plaint Nanan N'guessan Kouassi Pierre. Pour qui, la délocalisation du village ne doit plus être à l'ordre du jour. Parce que ne sachant où partir et surtout que sa population vit de l'agriculture. C'est pourquoi, celui-ci a appelé tous ceux qui ont acquis des terrains dans son village à les mettre en valeur. De plus, le collectif des acquéreurs de lots à Kpangbassou Extension s'est attaché les services d'un avocat. Pour défendre leurs intérêts et si possible, porter plainte contre l'Etat. Rappelons que c'est en 2002 que le chef de Kpangbassou a fait un lotissement pour l'extension de son village. Malheureusement avec le transfert effectif de la capitale, Kpangbassou s'est retrouvé dans le périmètre de la zone administrative. Comme solution, l'on avait préconisé la délocalisation du village. Compte tenu des nombreuses difficultés et conséquences qui pourraient en découler, le Chef de l'Etat a décidé de son maintien sur le site.



Koffi Kouamé
Correspondant régional







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