mercredi 13 août 2008 par Fraternité Matin

Le président de la Chambre de commerce et d'industrie a donné une conférence de presse.
Avec les fonctions et les responsabilités qui sont les miennes, comment pourrait-on imaginer un seul instant que moi, Jean-Louis Billon, je puisse m'associer à une quelconque opération anti-républicaine ou de déstabilisation des institutions de l'Etat ! Ainsi s'exprimait hier matin devant les journalistes et un parterre d'opérateurs économiques venus le soutenir, M. Jean-Louis Billon, président de la Chambre de commerce et d'industrie de Côte d'Ivoire (CCI-CI). Accusé d'atteinte à la sûreté de l'Etat, l'homme qui cumule plusieurs responsabilités aussi importantes les unes que les autres, était ainsi, face à la presse nationale, comme il nous l'avait annoncé dernier à sa sortie d'audition dans la cour de la DST (voir notre édition du samedi 9 et dimanche 10 août.)
Dans la salle de conférences de la CCI, noire de monde, M. Jean-Louis Billon a parlé officiellement et pour la première fois des raisons de sa convocation à la DST. Il dit avoir été convoqué dans cette unité policière pour les faits gravissimes d'atteinte à la sûreté de l'Etat. Le conférencier, selon ce qu'il lui aurait été notifié, est soupçonné de connivence avec le sergent Ibrahim Coulibaly dit IB, le cerveau du coup d'Etat avorté et baptisé Noël à Abidjan. C'est donc à la diligence du doyen des juges d'instruction qui a ouvert une information judiciaire que M. Jean-Louis Billon dont le nom a été cité par l'un des putschistes dans la cassette vidéo diffusée sur Internet, s'est vu interpeller sur la question. Le président de la CCI est aussi accusé d'être l'instigateur des récents mouvements de grève observés chez les enseignants du primaire et les transporteurs.
Sans s'étendre sur le contenu de l'interrogatoire qu'il a subi à la DST et les réponses précises qu'il a apportées, le mis en cause s'est appesanti sur des analyses qui, évidemment, attestent qu'il ne se reconnaît nullement dans les faits qui lui sont imputés. Président de la CCI, membre du Conseil économique et social, 1er coordonnateur national de la Convention de la société civile, président du Comité national de soutien aux Eléphants, opérateur économique et président d'un groupe agro alimentaire employant plus de 20 mille personnes, maire de la commune de Dabakala, Jean-Louis Billon qui a défini au cas par cas les missions qui sont les siennes dans le développement harmonieux de la Côte d'Ivoire se dit profondément outré des insinuations faites contre sa personne. Dissimulant mal sa colère, il s'est offusqué en ces termes : Vous me voyez fort étonné, navré et perplexe que l'on ait pu imaginer que je puisse organiser une révolte concertée contre l'autorité publique dont je représente moi-même un maillon en ma qualité de président de l'institution de la CCI.. Jean-Louis Billon invite les autorités policières à plus de discernement dans l'analyse d'affaires aussi graves pour éviter des amalgames inutiles.

Landry Kohon

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