La compagnie aérienne Air Ivoire ne se porte pas bien. Et le plus grand actionnaire qu'est l'Etat de Côte d'Ivoire ne peut supporter seul une compagnie qui a aujourd'hui besoin de se repositionner dans l'espace aérien..
La compagnie aérienne Air Ivoire ne respire pas en ce moment la grande forme, malgré les gros moyens que l'Etat a déployés pour relancer les activités de ladite compagnie dans les cieux en 2006. Avec toute la médiatisation qui a accompagné la relance de ses activités, l'on avait cru à un retour solide de la compagnie Air Ivoire. Voilà que, seulement après plus d'un an d'activité, la compagnie aérienne éprouve des difficultés financières, au point de voir une bonne partie de sa flotte immobilisée. En dépit de ces difficultés, la compagnie s'essaie chaque jour à satisfaire sa clientèle. A partir de cet instant, un plan de sauvetage s'avérerait important, selon les autorités ivoiriennes afin de relever la compagnie qui, malgré des difficultés, donne satisfaction à sa clientèle. L'Etat ne pouvant plus supporter les charges très excessives de la compagnie, il n'avait que pour solution de céder une partie de ses actions. Le ministre de l'Economie et des Finances en phase avec le président de la République, a suivi de près jusqu'à ce jour le dossier Air Ivoire. Charles Koffi Diby n'a jusque-là pas encore posé des pas dans le traitement du dossier Air Ivoire, à l'insu du président Laurent Gbagbo. La compagnie Luftansa, comme le fonds international africain du réseau Agakhan, présente de bons arguments pour relever la compagnie Air Ivoire. Le ministre Charles Koffi Diby n'a donc pas de préférence de choix. Si le groupe Agakhan, qui gère déjà les compagnies aériennes burkinabé et malienne, souhaite avoir la compagnie ivoirienne pour desservir la sous-région, ce serait bien pour le bonheur des clients qui gagneraient en temps. Aussi l'Etat de Côte d'Ivoire gagnerait-il en matière de certification de son aéroport. Son plan d'amélioration des vols régionaux, pourrait ouvrir les portes des aéroports américains et de certains pays européens à Air Ivoire. Ce qui pourrait aider la Côte d'Ivoire à obtenir, après plusieurs tentatives, la certification de l'aéroport international Félix Houphouët-Boigny. Aux dernières nouvelles, c'est aujourd'hui que l'Etat de Côte d'Ivoire cèdera des parts à CFI-Aérien, représentée par Koné Dossongui, un opérateur économique local. Cependant, il est bon de souligner que c'est le même Koné Dossongui à qui l'Etat a fait des faveurs dans la création de la société de téléphonie mobile, Moov-Côte d'Ivoire et qu'il a malheureusement vendue après. Dans les secteurs bancaires et des assurances, l'on peut aisément affirmer que Koné Dossongui a aussi échoué. C'est bien de faire des faveurs à des opérateurs économiques nationaux et locaux, mais pas à des affairistes qui ont, à chaque fois, montré leurs limites à gérer de grandes entreprises. Air Ivoire est assez importante pour que l'Etat confie encore sa gestion à Koné Dossongui, connu pour ses entourloupes. Nous y reviendrons.
Huberson Digbeu