mardi 12 août 2008 par Notre Voie

La 3ème édition du Festival de la chanson et de la danse du monde bhété débutera le samedi 30 août pour prendre fin le samedi 6 septembre à Gagnoa, à la place Laurent Gbagbo.
Cette information a été donnée, mardi dernier, au cours d'une conférence, à la salle des Pas perdus du Conseil économique et social du Plateau, par Boti Koudou, directeur général du festival.
A l'occasion, il a présenté les principaux objectifs de la rencontre culturelle de Gagnoa qui se déroule tous les ans, sous la férule du conseil général de la région du Fromager.
Le directeur général a, également, révélé les différentes innovations qui marqueront cette 3ème édition. Notons que le département de Gagnoa fait partie du monde bhété qui s'étend sur les départements de Daloa, Issia, Soubré et une partie de la sous-préfecture de Guéyo, notamment le canton Zikobouo, dans le département de Sassandra. L'espace culturel bhété, a relevé Boti Koudou, est un véritable vivier de rythmes divers constitués de chants et danses qui retracent tous les instants de la vie, les joies et les peines. Ces rythmes soulignent également les faits qui datent ou les événements marquants, tout comme la bravoure des grands hommes qui ont marqué l'histoire de la région. Cela, a fait remarquer le directeur général, rend compte d'un mode de pensée et d'une philosophie existentielle?.
L'initiative prise par le conseil général de Gagnoa d'organiser le festival de la chanson et de la danse du monde bhété, selon le conférencier, par, d'un constat.
Selon lui, lorsque nos artistes de renom, qu'ils soient danseurs ou chanteurs, viennent à disparaître, ils s'en vont avec leur savoir-faire, leur dextérité. Outre cette défaillance, les instruments qui accompagnent les chants et les danses se font rare. Certains rythmes particuliers qui sont pratiqués par les initiés n'existent presque plus. Le festival s'applique donc à la préservation des différentes valeurs du partrimoine bhété. Cette rencontre, a souligné Boti Koudou, doit permettre la restauration du patrimoine culturel du monde bhété, en particulier les différents ressorts de la chanson et de la danse bété au plan local, national, touristique?.
Par ailleurs, pour éviter que la régularité et le besoin financiers pèsent trop sur l'organisation du festival, le directeur général a souhaité que des initiatives privées ou des opérateurs économiques soutiennent l'engagement du conseil général de Gagnoa. Qui fait de larges ouvertures en direction des autres espaces qui ont en commun, avec la région du Fromager, les us et coutumes et tend les bras aux départements avec lesquels il ne partage pas les mêmes valeurs socioculturelles. Ainsi, la présente édition retient la participation des départements de Daloa, Issia, Soubré, Vavoua ; des espaces non négligeables comme Oumé, Guéyo, Sinématiali, la région du Zanzan et Bonoua. Vu l'envergure du festival de la chanson et de la danse du monde bhété, Sébastien Dano Djédjé et Ausgustin Kouadio Komoué, respectivement ministre de la Réconciliation nationale chargé des Relations avec les Institutions et ministre de la Culture et de la Francophonie, ont vivement félicité le conseil général de Gagnoa. Ils l'ont encouragé dans la perspective de réussir son pari, puisque son ambition est noble.
La participation des artistes-chanteurs notamment Blissi Tebil et Dodo Lather, qui ont proposé des mélodies exaltantes au public, a été remarquable.


Azo Vauguy

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