Abengourou, la capitale du royaume de l'Indénié abrite, depuis le jeudi dernier, les ultimes assises de la sixième édition du Festival de la Route des Reines et Rois. La journée d'hier a eu pour point saillant le Colloque dont l'objectif est d'appréhender le rôle et le pouvoir de la chefferie traditionnelle dans la société africaine moderne. Et c'est l'amphithéâtre de "la Coopération ivoiro- française d'Abengourou qui a servi de cadre à cette assise. A l'occasion, plusieurs panélistes ont fait des communications riches les unes que les autres. C'est Mme Konan Née Ohoulo Kouassi Brah Juliette, Sous- préfet d'Akoupé qui, la première, a dit sa conférence avec pour thème: "Chefferie traditionnelle, administration territoriale et gestion de l'autorité de l'Etat". Pour l'administrateur, il est impérieux de réadapter les textes (ils datent de 1934- l'époque coloniale) régissant la chefferie traditionnelle "pour asseoir l'autorité des chefs, par ricohet, celle de l'Etat". Cela, afin que le chef, mieux qu'un auxilliaire, devienne un partenaire de l'Administration. Quant à Boni Yao, Guide-prêtre du mouvement Raëlien, il a traité "l'Intégration africaine: une approche royale". Dans le développement de son sujet, M. Boni a rapporté que "le Moyen Âge fut une période fastes marquée par un bouillonnement culturel, économique et une stabilité politique..." Quant à la période poste-coloniale, elle est le moment des calamités telles que " la famine, les grandes pandemies (Sida), les coups d'Etat, les guerres civiles etc". Pour donc parvenir à une Afrique intégrée, selon M. Boni, il urge d'"inviter tous les chefs coutumiers d'Afrique à une Assemblée continentale pour créer le Etats Unis d'Afrique par la base avec une monnaie africaine commune (l'Afro)". Le Professeur Amoa Urbain, Bao Ramses, Carole Okpara et bien d'autres panélistes ont produit des communications riches et enrichissantes sur l'impérieuse nécessité de replonger dans l'Afrique traditionnelle, incarnée par ses têtes couronnées et les us et coutumes, afin d'une vie harmonieuse sur le continent Noir. Pour que celui- ci aille à la rencontre de l'Universel avec un bagage consistant, orné de ses valeurs bafouées par la colonisation
Jean Antoine Doudou
(Envoyé Spécial)