samedi 9 août 2008 par Notre Voie

En marge de la 2ème session ordinaire du conseil général de Toumodi tenue le mercredi 30 juillet dernier, M. Patrice Kouamé, a reçu le prix national Cadre d'or qui fait de lui le meilleur président de Conseil général. A la fin de la cérémonie, l'ancien ministre d'Houphouet s'est prêté à nos questions.
Notre Voie : Vous venez de recevoir le prix du meilleur président des conseils généraux et districts de Côte d'Ivoire. Quels sont vos sentiments ?
Patrice Kouamé : Ce sont des sentiments de reconnaissance pour la maison Roche édition? et aussi de fierté pour notre équipe, l'équipe du conseil général et de la population de Toumodi. Voilà ce sont des sentiments de reconnaissance et de fierté qui vous m'animent.

N.V. : Qu'est-ce qui, selon vous, a motivé le choix des promoteurs de ce prix ?
P.K. : Bien sûr, je ne m'y attendais pas du tout. Et comme l'a indiqué M. Némé, le directeur général de Roche édition, en 2003, ils ont mené des enquêtes au Sud, au Centre et au Nord de la Côte d'Ivoire, dans les différents conseils généraux, auprès des populations, et c'est à l'issue de tous ces éléments que Toumodi a été désigné comme le conseil général qui a fait mieux que les autres. Ça a été pour moi une surprise quand j'ai reçu son courrier et j'ai expliqué moi-même comment j'étais assez sceptique jusqu'à ce que nous ayons reçu une mission d'inspection quelques mois mais plus tard qui venait de façon objective confirmer effectivement, nos performances. Et ça nous a encouragé pour dire, mais au fond, s'il en est ainsi acceptons le prix.

N.V. : Vous ne cessez de répéter que les temps son durs. Malgré cela vous faites des promesses. Quel est votre secret ?
P.K. : (Rires) Ecoutez, nous essayons de faire le mieux avec le peu que nous avons. Par exemple, nous avons construit deux collèges à Angoda et Kpouèbo. Si on avait voulu construire toutes les classes la même année, on n'aurait jamais pu le faire. C'est plusieurs centaines de millions. Donc pour les collèges, nous avons procédé par appel d'offres, et nous avons procédé par morceaux à commencer par les classes de 6ème la 1ère année, ensuite les classes de 5ème, puis celles de 4ème. C'est ce qui nous a permis d'avoir deux collèges que nous avons tous équipés. Là, nous allons ériger trois collèges en lycées et nous allons procéder de la même manière.

N.V. : Aujourd'hui, vous avez fait une proposition pour exécuter certains travaux en régie, la proposition a été rejetée par les conseillers. Comment expliquez vous ce rejet ?
P.K. : Non, la proposition n'a pas été rejetée. Vous suivez nos débats et vous savez comment nous travaillons. C'est un nouveau dossier dont les membres du conseil ne sont pas forcément au courant. Ils ont demandé des informations complémentaires pour bien comprendre le dossier. Nous leur fournirons ces éléments d'information à la prochaine session. Il n'y a vraiment pas de problème. On leur déjà dit qu'il y a une base légale. C'est la loi qui nous autorise à le faire. Compte tenu des difficultés que nous avons pour exécuter nos projets, il est bon que nous réalisions nous-mêmes certains projets pour réduire les coûts. Je crois qu'ils ont parfaitement compris.

N.V. : Certaines personnes estiment que compte tenu de la crise qui a éclaté, l'Etat aurait dû surseoir aux activités des conseils généraux. Est-ce votre avis ?
P.K. : Ça aurait été pire. Vous voyez, le peu que nous avons pu faire pour nos populations, elles ont eu des interlocuteurs pendant cette crise. Si les collectivités n'avaient pas existé, je ne vois pas comment les populations auraient pu se tirer d'affaire. Que nous construisions des collèges, que nous fassions des forages, les entretiens routiers, qu'on électrifie les villages, vous comprenez que cela leur donne confiance en l'administration. Mais s'il n'y avait pas ça du tout, c'est une population qui aurait été désorientée totalement. Je crois que c'est une bonne chose d'avoir maintenu les collectivités. Même si les ressources ne sont pas importantes, avec le peu que nous avons reçu nous avons pu faire des choses qu'on n'aurait jamais pu faire sans cela.







Interview réalisée par Pierre Djessane Gervais djessane@yahoo.fr

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