vendredi 8 août 2008 par Nord-Sud

Il est toujours dans la ligne de mire des autorités policières. Convoqué, le président de la Chambre de commerce et d'industrie s'est rendu mercredi dernier à la Direction de la surveillance du territoire (Dst) sans pouvoir rencontrer d'interlocuteur. Comme les précédentes fois, il n'a pu être entendu. Selon nos informations, Jean-Louis Billon, un peu agacé par ce énième faux bond, a dû appeler le responsable du service qui a invoqué un problème de calendrier chargé. En fait, l'officier de police était, dit-on, à une réunion. Selon les mêmes sources, il a semblé minimiser les choses, parlant de petite vérification à faire. Il a cependant fixé un nouveau rendez-vous pour aujourd'hui. Rien d'officiel ne filtre sur les motivations réelles de ces convocations qui prennent l'allure d'un harcèlement judiciaire. Toutefois, certaines sources avancent qu'il s'agit simplement d'entendre M.Billon sur une affaire dans laquelle il aurait été cité. Laquelle ? Motus et bouche cousue. D'autres sources soutiennent par contre que le président de la chambre de commerce et d'industrie est poursuivi pour ses déclarations incisives sur le racket, la cherté de la vie et les dysfonctionnements dans la gestion de l'Etat. L'industriel s'était particulièrement montré critique sur la gabegie, la prévarication, la mégalomanie et surtout la corruption qui minent l'administration ivoirienne. A la tête de la lutte anti-racket, Jean-Louis Billon avait multiplié les campagnes et autres tournées à Abidjan ainsi qu'à l'intérieur du pays pour sensibiliser les populations sur la nécessité d'éradiquer les extorsions de fonds. Cette campagne a effarouché certains milieux. Ils l'avaient plusieurs fois rappelé à l'ordre. Pour mémoire,alors qu'il dénonçait le harcèlement fiscal et le contrat de gré à gré du terminal à conteneurs au groupe Bolloré, Bohoun Bouabré, à l'époque ministre de l'Economie et des Finances avait déclaré : Le petit Billon parle trop.

Lanciné Bakayoko

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