mardi 5 août 2008 par Le Patriote

Portail principal fermé, devant lequel sont entassés plus de deux cent personnes. Les agents de la police municipale assurant la sécurité, se sont débarrassés de leur treillis. Les bureaux d'enregistrement de naissance et d'achat de timbres sont restés fermés hier lundi. La mairie d'Abobo n'a pas connu son ambiance traditionnelle. Quelques travailleurs, qui étaient dans l'enceinte de la mairie, devisaient. Regroupés au sein du Syndicat National des Personnels communaux de Côte d'Ivoire (Synapeco-ci), ces agents des collectivités territoriales observent une grève illimitée depuis vendredi dernier. Ils exigent la signature du décret d'application portant statut du personnel des collectivités. Nous avons signé un protocole d'accord avec le gouvernement qui nous demandait de surseoir à notre mouvement.Mais ce protocole est arrivé à expiration le 30 juillet 2008 et notre revendication essentielle n'a pas été satisfaite. Il faut que notre statut soit clarifié a martelé le secretaire général adjoint du Synapeco-ci de la mairie d'Abobo, Raymond Kla. Il a expliqué que leur corporation n'appartient ni au secteur privé ni au public. Nous mettrons la pression jusqu'à ce que notre décret soit signé a-t-il averti. A la mairie d'Adjamé également le mot d'ordre a été largement suivi. Aucun bureau n'a ouvert ses portes. Les quelques personnes venues pour l'établissement des actes administratifs ont été congédiées. L'accès aux locaux etait impossible tant les différents portails étaient verrouillés. En tout cas, nous ne sommes pas prêts à baisser les bras, nous irons jusqu'au bout de notre action a fait remarquer le chef de la collecte de la mairie d'Adjamé, Assista Savané visiblement déterminée. A Treichville, les travailleurs municipaux ont également respecté le mot d'ordre de grève. Toutefois, certaines mairies sont restées en marge de ce mot d'ordre. Notamment la mairie de Koumassi. Les services y ont fonctionné normalement. Les locaux d'établissement d'actes de naissance et documents administratifs grouillaient de monde. Ici on travaille, nous ne sommes pas en grève. Un groupuscule de travailleurs a tenté en vain de nous empêcher de vaquer à notre occupation. On ne s'est pas laissé distraire a souligné un agent de la mairie sous le couvert de l'anonymat. Du coté de Marcory, c'est la même ambiance. Le service d'Etat- civil recevait les requérants d'acte de naissances. La grève n'a pas été non plus suivie au Plateau, où le secrétaire de section Synapeco-ci du Plateau, Eloi Mikalo a relevé que les agents ont travaillé parce que le Secrétaire général national (Mel Sévérin) qui a lancé le mot d'ordre de grève n'est pas légalement connu . Il est dans l'illégalité. C'est Albert Gue Vouandi qui est légalement reconnu. Nous ne répondons que de lui.Nous allons adresser une correspondance au ministère de l'Intérieur pour qu'il tranche définitivement cette affaire a indiqué, M.Eloi. Cependant, il dit être d'accord avec les revendications posées par les agents de collectivités territoriales. Lesquelles revendications sont, à ses yeux, fondées. Notons que le syndicat de la police municipale est également dans la danse.
Anzoumana Cissé

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