mardi 5 août 2008 par Notre Voie

Le directeur général de l'Autorité nationale de régulation du secteur de l'électricité (ANARE), Pr Joseph Assi Bénié, a fait le bilan de sa tournée d'installation de correspondants à Yamoussoukro et des visites des barrages hydro -électriques. Il s'est réjoui de l'état des équipements et estime que l'Etat doit prendre en compte les problèmes du secteur de l'électricité du fait de la crise.
Notre Voie : Dans quel contexte s'est situé cette tournée à l'intérieur du pays ?
Joseph Assi : La visite se situe dans le cadre de la perspective de sortie de crise. Le premier but consiste à voir dans quel état se trouvent nos équipements ainsi que l'état d'esprit des agents durant ces six ans. Le régulateur a aussi pour rôle de veiller à l'équilibre du secteur de l'électricité. Ce qui voudrait dire en outre la disponibilité de l'électricité. Laquelle disponibilité dépend du travail qui est fait sur le terrain. Le deuxième volet de notre mission consiste à installer les représentants de l'Anaré à l'intérieur du pays. Nous avons nourri ce projet depuis 2003. Nous l'avons plusieurs fois reporté. Mais dans la perspective de sortie de crise, nous avons jugé opportun de passer à la phase active. Nous avons installé le correspondant de Yamoussoukro le vendredi 25 juillet dernier. Celui de Daloa sera installé dans quelques semaines. Et ce serait tout pour l'exercice 2008. Nous poursuivrons les autres installations en 2009. L'installation des correspondants a pour objectif de rapprocher les consommateurs de l'Anaré. Depuis la création de la structure, nous avons privilégié le district d'Abidjan qui regroupe 60% des consommateurs. Or il reste 40% sur l'ensemble du territoire dont il faut se rapprocher et prendre les préoccupations en compte.

N.V. : Dans quel état avez-vous trouvé les installations hydroélectriques que vous avez visitées ?
J.A.B. : A ce niveau, malgré les investissements qui n'ont pas toujours suivi compte tenu des difficultés et des contraintes, on doit dire que l'état des équipements est bon dans l'ensemble. Il est bon dans la mesure où le personnel de la CIE est motivé et professionnel. Ce qui explique le bon état dans lequel nous avons trouvé ces équipements. Les différentes usines arrivent à accomplir leur mission, à savoir produire de l'électricité pour permettre à la Côte d'Ivoire de fonctionner normalement, mais aussi la sous-région grâce à l'interconnexion.

N.V. : Pendant ces six ans de crise, quelles ont été les difficultés auxquelles les agents ont été confrontés ?
J.A.B. : Le problème majeur a été l'entretien des ouvrages surtout dans la zone ex-assiégée. Dans la zone gouvernementale, les contraintes ont été moindres. Lorsque nous visiterons les installations de transport à Bouaké, Man, etc, peut-être que celles-ci ont été plus éprouvées. Il faut savoir que psychologiquement, les agents ont plus souffert à cause des canons qui ont tonné dans les zones ex-assiégées. Mais nous avons trouvé des agents sereins en cette sortie de crise et qui font un travail remarquable.

N.V. : Du côté des fournisseurs de gaz, la sérénité est-elle revenue s'agissant de l'approvisionnement ?
J.A.B. : Il y a des difficultés au niveau de l'approvisionnement en gaz en ce moment. Mais le ministère des Mines et de l'Energie s'évertue à trouver une solution. Il fait son possible pour que les usines thermiques soient approvisionnées suffisamment en gaz. Un des gros problèmes rencontrés par les gaziers en dehors des questions d'investissement pour avoir le maximum de gaz, concerne l'entretien. Vous savez qu'il faut arrêter les machines régulièrement pour les nettoyer et changer certaines pièces. Or lorsqu'une machine qui produit du gaz est arrêtée, cela fait un manque à gagner pour le secteur. C'est donc ce problème qui se pose dans le secteur. On s'évertue à trouver des solutions pour ne pas que la fourniture de l'électricité soit interrompue sur l'ensemble du territoire national.




Entretien réalisé par Gomon Edmond

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