mardi 5 août 2008 par Notre Voie

Itinérant cette année, le 6ème Festival de La route des reines et rois? a marqué sa première étape, le dimanche 3 août dernier à la Maison des jeunes et de la culture d'Adzopé.
Royautés, chefferies traditionnelles et nouvelles gouvernances: culture de paix, solidarité et intégration africaine? , est le thème de ce Festival.
Intervenant sur ce thème dans la conférence inaugurale, le ministre de l'Intégration africaine, Amadou Koné, a déclaré que les rois et les chefs traditionnels ne doivent pas participer à leur propre banalisation par des actions qui ne les honorent pas. Et qu'ils doivent éviter la compromission pour cultiver la dignité et l'honneur. Car, selon lui, la vertu doit les caractériser afin qu'ils demeurent des références morales de probité en toute circonstance. Malheu-reusement, ce n'est pas toujours ce que le quotidien laisse voir. C'est pourquoi, j'estime qu'il est important que cette autocritique soit faite?, a souligné le ministre Amadou Koné. Avant d'indiquer que l'Etat moderne hérité de la colonisation a, certes morcelé des territoires qui, autrefois appartenaient aux mêmes entités mais ces ruptures n'ont pas fait oublier les liens sacrés qui existent entre ces peuples. Et le ministre de dire que la royauté transcende les frontières et les Etats. L'Afrique de la royauté et des chefferies traditionnelles, c'est l'Afrique intégrée?, a martelé Amadou Koné avant de rendre un vibrant hommage au professeur Urbain Amoa, directeur et principal initiateur du festival.
En conclusion, le conférencier a souhaité que des recherches d'envergure soient engagées par les Etats africains, afin de mieux identifier le rôle de la royauté et de la chefferie traditionnelle dans le fonctionnement d'un Etat moderne. Parrain de la cérémonie, le ministre Amadou Koné a, en outre, rassuré les organisateurs du soutien du gouvernement, quant à son appui à toutes les actions qui seront entreprises dans le cadre de la promotion de l'intégration africaine.
Quant au ministre de la Culture et de la Francophonie, Augustin Komoé, il a indiqué que la culture est ce qu'un homme apporte à son environnement, et que c'est par cette culture que les peuples peuvent impulser le développement de leurs pays.
Pour sa part, Léon Emmanuel Monnet, maire de la commune d'Adzopé, a remercié les organisateurs d'avoir choisi sa cité pour la célébration de l'ouverture officielle du Festival. Il a salué l'initiative, avant de souhaiter qu'un effort particulier soit fait par les organisateurs, pour éviter que ce groupe culturel se disperse.
Par ailleurs, le premier vice- président du conseil général d'Adzopé, Alphonse Latto N'Guia, a exposé sur le thème : Arts et civilisation du peuple akyé?.
Le rituel de sortie des chefs traditionnels et une visite des pièces antiques ont été les autres temps forts de la cérémonie.
Ce festival dont l'organisation au plan local a été pilotée par le Conseil général d'Adzopé, a réuni des universitaires venus du Ghana et du Nigéria, des rois et chefs traditionnels du Bénin et du Nigéria, ainsi que leurs homologues ivoiriens de Bayota, Kani, Facobly, Bocanda, Oumé et de la région du Zanzan. Le tout s'est déroulé en présence de Tiéhi Benoît et Benjamin Yapo Atsé, Sidiki Bakaba, respectivement secrétaire général de préfecture, président du conseil général d'Adzopé et directeur général du Palais de la culture d'Abidjan.
Après l'étape d'Adzopé, la caravane du 6ème Festival international de la route des reines et des rois a mis le cap, le même jour, sur la commune d'Akoupé. Basée à Abengourou, cette caravane, selon le programme établi, est attendue ce jour à Agnibilékrou et à Bondou-kou.


Patrice Tapé

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