mardi 5 août 2008 par Notre Voie

Fils de l'ancien président de l'Assemblée nationale et ex-haut dignitaire du PDCI-RDA, feu Charles Bauza Donwahi, Alain Donwahi, actuel membre du cabinet du Premier ministre, Guillaume Soro, était présent, samedi dernier, à Yamoussoukro, à la cérémonie d'investiture des comités du Mouvement houphouétiste pour la campagne de Laurent Gbagbo. Notre voie lui a arraché quelques mots.
Notre voie : Quel sens faut-il donner à votre présence à cette cérémonie ?
Alain Donwahi : Le sens exact de cette présence, c'est que je suis venu représenter le président Jacques Anouma (président de la Fédération ivoirienne de football) qui était l'un des présidents de cette cérémonie.

N.V. : Est-ce à dire que vous soutenez les actions de soutien de Jacques Anouma au chef de l'Etat, Laurent Gbagbo ?
A.D. : Vous savez, j'ai une position depuis 6 ans au cabinet du Premier ministre qui m'amène à faire preuve d'un certain engagement pour une sortie de crise en Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, nous sommes au temps de l'accord politique de Ouaga. Si son aboutissement, ce sont les élections, c'est tant mieux. Si on doit aller au-delà des élections pour une totale sortie de crise, mon engagement restera le même et il doit être exprimé de cette façon. Maintenant, assister à une telle cérémonie est également intéressant pour moi, parce qu'elle me permet de constater que la jeunesse des partis politiques adopte aujourd'hui un autre langage différent de ce qu'il était au départ, de constater qu'à l'intérieur d'un même parti, la démocratie s'opère. Aujourd'hui, tous les partis doivent tenir compte de leur jeunesse qui n'a pas la même histoire que les anciens, qui n'a pas les mêmes préoccupations que les anciens. La jeunesse a ses propres idées, ses propres convictions quel que soit le parti politique où elle milite.

N.V. : Quelles sont, selon vous, les conditions de succès du processus de paix?
A.D. : Il faut que tout le monde soit sincère dans ce qu'on fait et dans l'intérêt qu'on porte à la paix pour notre pays. Il faut qu'on taise les ranc?urs, qu'on soit prêts à pardonner et qu'on s'engage résolument dans les solutions préconisées par l'accord de Ouaga. Nous devons adopter des attitudes essentiellement mues par le retour de la paix. Quand nous serons sortis de la crise, nous pourrons retourner à nos combats politiques, à nos invectives, à nos guéguerres. Pour l'instant, nous devons tous tendre vers la sortie de crise. Je demande aux Ivoiriens de s'engager derrière les hommes qui peuvent impulser la paix. Ces personnes, on peut les trouver dans tous les partis politiques.

N.V. : Pouvez-vous en citer quelques-uns ?
A.D. : Je me garde de le faire. Je suis au cabinet du Premier ministre et je me dois de garder une certaine neutralité.








Propos recueillis à Yamoussoukro par Dan Opéli

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