mardi 5 août 2008 par Fraternité Matin

Dans cinq mois, vont démarrer dans les environs du village de Yaou, dans la sous-préfecture de Bonoua, les travaux de construction d'un centre intégré de réinsertion de jeunes en difficulté. La cérémonie de la pose de la première pierre de ce centre a eu lieu dimanche dernier. Ce projet, conçu pour assurer un mieux-être à la jeunesse du département de Grand-Bassam, est une initiative de l'Ong Remar International. Qui a, elle-même, bénéficié de l'appui financier de l'association espagnole Deporte Cultura y Dessarolo. Le projet, a dit M. Sébastien Dano Djédjé, ministre de la Réconciliation nationale et des Relations avec les institutions, contribuera, à n'en point douter, au renforcement de la cohésion sociale. Ce centre sera bâti sur une superficie de 20ha et coûtera la bagatelle de 1milliard 300 millions de francs. Il faudra, ajoute le ministre, attendre deux années pour qu'il soit opérationnel. Le centre polyvalent de formation associera dans son fonctionnement, la formation aux métiers agricoles et la pratique du sport. Destiné aux jeunes déscolarisés et sans emploi, a expliqué Akoi Innocent, le président du Conseil général, il permettra à ces jeunes en difficulté d'apprendre un métier en vue de leur insertion sociale?. C'est, par conséquent, préjugeant des retombées socio-économiques indéniables dont bénéficiera sous peu le département, que l'autorité n'a pas manqué de saluer la coopération ivoiro-espagnole, socle dudit projet. A ces propos de reconnaissance et de gratitude se sont joints ceux de Mme Simone Gbagbo qui a posé la première pierre du centre. Mme Gbagbo, au-delà des remerciements aux donateurs, a fait dans la sensibilisation à l'endroit des populations bénéficiaires. Partant des échecs du système de formation actuel et des faiblesses dans les pratiques agricoles antérieures, elle a donné la vision qu'elle avait du centre qui allait voir le jour à Yaou. Il faut, a souhaité Simone Gbagbo, que ce centre corrige les échecs du système de formation actuel pour permettre aux jeunes de s'adapter à la société nouvelle?. Pour cela, il faut, insiste-t-elle, aller à une agriculture de type moderne qui permette la transformation de nos produits et leur meilleure conservation pour aller à la conquête d'un marché international de plus en plus exigeant. La Première dame a, par ailleurs, interpellé la jeunesse sur l'urgence d'une culture de l'effort en sortant des sentiers peu valorisants de la paresse et de l'éternelle assistance. En définitive, elle a émis le voeu que le projet de Yaou inaugure en Côte d'Ivoire l'avènement d'une agriculture moderne et compétitive. Cela doit servir de modèle à l'implantation, ailleurs, d'autres projets du même type, ont rappelé Mme Christina Diaz, l'ambassadeur d'Espagne en Côte-d'Ivoire et les différents partenaires espagnols impliqués dans le projet. Afin que de ce centre naissent des exemples visibles de la coopération ivoiro-espagnole, a indiqué pour sa part Paul Ayoman, le nouvel ambassadeur de la Côte d'Ivoire en Espagne.



Arsène Kanga
correspondant régional

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