jeudi 31 juillet 2008 par Notre Voie

Le premier anniversaire de la flamme de la paix célébré hier à Bouaké a été consacré à la prière et à des messages politiques forts.
Le président Laurent Gbagbo a réitéré hier au stade municipal de Bouaké, son souhait pour la tenue effective de l'élection présidentielle le 30 novembre prochain. Je souhaite qu'on ait cette élection le 30 novembre, a-t-il déclaré dans son message de clôture de la cérémonie ?cuménique marquant le premier anniversaire de la flamme de la paix en présence du président burkinabé, Blaise Compaoré. Il faut faire les élections pour vaquer à autre chose. La Côte d'Ivoire ne peut vivre uniquement dans l'attente de la paix ; il faut que la Côte d'Ivoire s'attaque à son développement, a ajouté le président ivoirien. Car, a-t-il indiqué, avec les élections, tout ne sera pas guéri ; toutes les plaies ne seront pas cicatrisées. Cependant, de l'avis de Laurent Gbagbo, l'élection est la norme que les Ivoiriens se sont assignés comme étant la meilleure façon de sortir de la crise.
Selon lui, beaucoup d'étapes ont été franchies sur le chemin du retour à la paix. Il en reste deux qu'il qualifie d'essentielles : le recensement électoral et le vote. Le président de la république a demandé à tous de prier pour tous les acteurs essentiels du processus électoral (CEI, INS, Sagem) afin qu'ils conduisent dans les meilleures conditions le processus.
Laurent Gbagbo a déclaré que, un an après la flamme de la paix, le bilan est positif parce qu'on est aux portes des élections.
Pour cela, il a publiquement félicité son premier ministre, Guillaume Soro, qui, selon lui, a souvent fait preuve de courage et d'humilité dans le règlement des crises que le pays a traversées ces derniers temps.
Gouverner rend humble , a-t-il commenté. Avant d'ajouter que quand on n'a pas gouverné ou quand on ne gouverne pas, on a des solutions ; mais quand on est dans le feu de l'action, on devient humble parce que les solutions ne sont pas évidentes .
Henri Konan Bédié, ancien chef d'Eétat et président du PDCI-RDA, et Alassane Dramane Ouattara, ancien Premier ministre et président du RDR, absents l'année dernière, étaient présents hier à Bouaké. Ils ont reçu les remerciements du président Gbagbo. Qui a dit avoir fortement regretté l'absence de ces deux leaders, le 30 juillet 2007.
Guillaume Soro, qui a dit le message d'ouverture de cette cérémonie, a lancé un appel au dialogue au président Gbagbo et à ses opposants que sont Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara. M. Bédié, parlez avec M. Gbagbo ! M. Gbagbo, parlez avec M. Ouattaratranscendons nos orgueils, car le déficit de dialogue peut conduire à la catastrophe , a-t-il lancé. Il a également appelé les commerçants, les transporteurs, les consommateurs au dialogue avec le gouvernement. Car, selon lui, c'est seulement dans le dialogue que des solutions peuvent être trouvées aux préoccupations des uns et des autres. En somme, il a souhaité un vrai dialogue social .

Une journée de prière

La journée d'hier était, avant tout, consacrée à la prière. Les représentants des différents cultes religieux étaient donc à l'honneur. Ce sont eux qui ont fait le tour d'honneur tenant en main la flamme de la paix. Des chorales chrétiennes et musulmanes ont loué Dieu pour que la paix actuelle soit définitive. Des chantres musulmans ont apporté une contribution décisive au succès de la manifestation. Et les leaders religieux ont eu droit à la parole pour dire ce qu'ils souhaitent pour la Côte d'Ivoire.
Ainsi, le Check Boikary Fofana, président du conseil supérieur des imams de Côte d'Ivoire (CSI), a soutenu que la flamme de la paix était le symbole de la Côte d'Ivoire réunifiée.
acceptons-nous les uns les autres, acceptons nos différences le jour des élections et après les élections, a-t-il plaidé.
Le Vénérable Senior évangéliste Konan Kouadio Etienne de l'Eglise du christianisme céleste a indiqué, que ce jour anniversaire est l'occasion de
se repentir, de se confesser et de s'humilier devant Dieu. Il a invité les hommes politiques à adopter un comportement de bons citoyens dans la période électorale en évitant les propos injurieux et diffamatoires. Il les a exhortés à accepter le résultat des urnes car, selon lui, toute autorité émane de Dieu.
Monseigneur Marie Daniel Dadiet, vice-président de la conférence épiscopale de l'Eglise catholique a, quant à lui, rappelé aux uns et aux autres que l'amour du pays passe et doit passer avant nos intérêts personnels. Il a invité tout le monde à faire la promotion du dialogue et de la paix.


Augustin Kouyo Envoyé spécial à Bouaké

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