mercredi 30 juillet 2008 par Nord-Sud

Rarement la signature d'un protocole d'accord aura suscité autant de débats. La Commission indépendante permanente de concertation (Cipc) n'oubliera pas de sitôt les réactions du secrétaire général de la centrale Dignité, hier à l'occasion de la signature du protocole d'accord portant revalorisation de la prime de transport des travailleurs du privé. La Cipc est en effet un cadre d'échange bipartite qui comprend d'un côté le patronat (Cgeci et Fipme) et de l'autre les trois centrales syndicales (Ugtci, Dignité et Fesaci). Du fait des revendications des travailleurs, suite à l'augmentation des prix du carburant, les différents acteurs ont décidé de procéder à une augmentation générale (5.000 Fcfa) des primes de transport. Cette mesure devrait entrer en vigueur le 1er août, en attendant l'arrêté du ministre de tutelle, tel que le souligne le protocole lui-même (article 1er et 2). Elle pourrait connaître toute modification le temps de mesurer l'impact de la hausse des prix du carburant sur la prime de transport des travailleurs. Une proposition rejetée par Mahan Gahé, estimant que dans la rédaction du protocole, bien avant les différents articles, il devait figurer également ce bout de phrase : En attendant d'une part les travaux du comité ad' hoc mis en place pour la revalorisation de la prime de transport et l'arrêté du ministre de la Fonction publique d'autre part. A l'en croire, cela garantirait l'intérêt des travailleurs. Pourtant cette disposition, au dire du président de la Cipc, N'Doumi Bernard, a été effectivement prise en compte dans le compte rendu de la réunion du 21 juillet entre avec les centrales, ajoutant que cet accord est le fruit de concessions mutuelles entre employeurs et travailleurs. Contrairement à Mahan Gahé, les autres leaders syndicaux Adé Mensah (Ugtci) et Gnamien Messou (dissidence de la Fesaci) n'ont pas trouvé nécessaire de porter cette mention dans le protocole. Car, disent-ils, cette préoccupation a été déjà mentionnée dans le compte rendu Avant d'apposer leur signature sur le document. Juste après, les responsables de la centrale Dignité se sont retirés, accompagnés de Gnamien Messou et du président de la Cipc pour un huis clos qui ne durera que quelques minutes. A son retour, Mahan Gahé a précisé qu' il ne regrettait rien, espérant qu'il pouvait compter sur le comité ad' hoc afin qu'il prenne en compte les propositions qui ont été faites lors du pré-forum de Grand-Bassam.

Cissé Cheick Ely

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