En attendant le 15 août 2008, date d'entrée en vigueur des nouveaux badges d'accès à l'espace aéroportuaire d'Abidjan, les agents des forces de défense et de sécurité ne sont plus autorisés à accoster les voyageurs et à fouiller leurs bagages, une fois la dernière formalité douanière terminée. Tout comme il est interdit, à toute personne, même munie d'un badge, d'avoir accès à l'espace réservé au traitement des bagages à mains et des colis par les agents assermentés. Telles sont les premières mesures prises, lors de la séance de travail, à l'initiative de la direction générale des douanes, qui a réuni hier, à la salle de conférence de l'Agence nationale de l'aviation civile (ANAC), les forces de défense et de sécurité et les responsables des services et entreprises intervenant sur l'espace aéroportuaire d'Abidjan. Plusieurs points étaient, en effet, l'ordre du jour. A savoir, le positionnement des FDS sur le site aéroportuaire, la sécurisation des entrées, et le traitement des bagages à mains et des colis.
Des débats, il ressort qu'il existe de réels problèmes à l'aéroport international d'Abidjan. A tel point que le commandant supérieur de la gendarmerie nationale, le directeur général des douanes, le directeur général de la police nationale, le représentant du directeur général des Eaux et Forêts et le directeur général de l'ANAC n'ont pu s'empêcher de décrier le malaise en invitant chacun à faire le travail qui est le sien à la place qui est la sienne. Selon le colonel major Alphonse Mangly, il a été constaté que les douaniers ne sont pas présents au scanner. Mais en lieu et place, des gendarmes et des policiers. Il a aussi dit que des agents des FDS se retrouvaient soit sur la piste d'atterrissage, soit dans des avions pour accompagner des passagers. Le général Kassaraté a, lui, dénoncé le manque de moyens des FDS à l'aéroport d'Abidjan. Il a été suivi par le colonel Brédou M'Bia de la police et le représentant du directeur général des Eaux et Forêts. Avec les responsables des services et entreprises intervenant sur l'espace aéroportuaire d'Abidjan, il a été décidé qu'avec l'ANAC, il faut initier des rencontres périodiques pour recenser les problèmes afin d'une meilleure réorganisation des FDS à l'aéroport Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan Port Bouët. Cela, dans l'objectif de sa certification.
Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr