Il coûtait 550 Fcfa le litre à Korhogo avant la dernière augmentation. Aujourd'hui, il est passé à 685 Fcfa. Comme à Abidjan. En effet, depuis la dernière hausse du carburant, le litre du gasoil a grimpé de plus de 135 Fcfa. Il faut noter cependant que malgré l'augmentation récente, Korhogo avait maintenu la barre à 600 Fcfa le litre du gasoil. Venus dans le cadre du premier coup de pioche du bitumage de l'axe Boundiali-Tengrela, les Abidjanais en ont profité pour faire le plein de leurs véhicules gagnant ainsi 85 Fcfa par litre. Munis de bidons de 20 litres, il y en a qui ont fait leur provision. Les FDS qui sont venues pour la sécurité présidentielle en ont fait autant raconte un pompiste. Selon un grossiste de la gare de Ferké, les FN ont demandé qu'on ne vende pas le gasoil au-de-là de 600 Fcfa. Conséquence, a-t-il dit, il y a eu pénurie sur le marché puisque nous vendons à perte. Nous nous approvisionnons à Abidjan et on ne peut pas vendre à 600 Fcfa. Et de nous indiquer que le stock qu'ils ont, est exclusivement réservé aux camions 10 tonnes, les citernes qui travaillent pour eux. Il a même dû se résoudre à servir le véhicule de la presse pour que les journalistes puissent aller suivre le premier coup de pioche que le chef de l'Etat donnait à Boundiali. Pour ce qui est de l'essence, le litre est vendu à 575 Fcfa. Certains le vendent même à 550 Fcfa. Interrogé sur ce prix bas, un pompiste a expliqué que son patron s'approvisionne sur place. Quand les citernes viennent du Burkina en provenance du Bénin, nous prenons sur place le produit et nous le vendons. Certainement, il doit coûter moins cher. Mais je n'en sais rien. Ce que je sais c'est que l'essence coûte moins cher à Korhogo qu'à Abidjan. Nous sommes préoccupés. Le prix du gasoil a augmenté mais nous ne pouvons pas augmenter le prix du transport. Notre souhait est que les autorités revoient encore à la baisse parce que c'est toujours difficile pour le transport, dit Ouattara Sibiri, un conducteur de taxi.
Mazola
Correspondant régional