mardi 29 juillet 2008 par AFP

NEW YORK (Nations unies) - Le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé à l'unanimité mardi une résolution française prolongeant de six mois le mandat des Casques bleus en Côte d'Ivoire et des soldats de la force française Licorne, afin de sécuriser le processus des élections à venir.
La résolution 1826, également co-signée par le Burkina-Faso et l'Afrique du Sud, étend jusqu'au 31 janvier 2009 le mandat des quelque 8.000 Casques bleus de l'Onuci, l'Opération de paix des Nations unies en Côte d'Ivoire, ainsi que celui des 1.800 soldats de la force française Licorne, qui soutient l'Onuci.
Leur mandat expirait mercredi.
Leur mission sera de "soutenir l'organisation d'élections libres, ouvertes, justes et transparentes" dans ce pays, un scrutin qui après avoir été repoussé à plusieurs reprises est prévu pour le 30 novembre.
La résolution souligne aussi que l'envoyé spécial de l'ONU en Côte d'Ivoire, le Sud-Coréen Choi Young-Jin, "certifiera que toutes les étapes du processus électoral fournissent toutes les garanties nécessaires pour la tenue d'élections présidentielle et législatives ouvertes, libres, justes et transparentes".
Elle appelle toutes les parties ivoiriennes "à accomplir de nouveaux progrès concrets, en particulier pour éliminer les obstacles logistiques qui persistent".
L'ambassadeur adjoint de la France à l'ONU Jean-Pierre Lacroix a immédiatement salué l'adoption de la résolution à l'unanimité des 15 membres du Conseil de sécurité.
"Nous avons un signal fort du conseil, qui est a la fois un signal de soutien au processus ivoirien, au calendrier du processus ivoirien et en même temps un signal de vigilance du Conseil, puisqu'il faudra que le processus électoral soit certifié à chaque étape", a-t-il déclaré.
L'ambassadeur du Burkina Faso, Michel Kafando, dont le pays a joué un rôle clé de médiateur dans le processus de paix en Côte d'Ivoire, a également salué le vote. "C'est un signe de confiance de la part du Conseil et de la communauté internationale qui va donner un coup de fouet pour arriver à l'élection présidentielle du 30 Novembre", a-t-il dit.
L'élection présidentielle en Côte d'Ivoire doit mettre fin à la crise politico-militaire née en septembre 2002, quand une rébellion a pris les armes dans le nord du pays pour renverser le président ivoirien Laurent Gbagbo.
Lors de cette tentative de coup d'Etat, la Côte d'Ivoire a été coupée en deux entre un Nord rebelle et un Sud loyaliste.
Mais après un accord de paix signé en mars 2007 entre la rébellion des Forces nouvelles (FN) et le président ivoirien Laurent Gbagbo, un nouveau gouvernement a été installé, au sein duquel M. Gbagbo partage le pouvoir avec l'ancien chef de la rébellion Guillaume Soro en tant que Premier ministre.

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